Ces dernières semaines, ses représentants auprès de l'OMC s'étaient plaints du format de négociations qui ne regroupe que quelques grands acteurs du commerce mondial. Un compromis a été trouvé entre les Etats-Unis, l'UE et les deux pays qui avaient demandé une levée provisoire des brevets, l'Inde et l'Afrique du Sud.

"C'est une avancée importante", a affirmé mercredi Dr Ngozi. Elle a admis qu'il faudrait encore du travail pour rallier tous les membres de l'organisation derrière lui. Et il faut rester prudent parce que tous les détails du compromis ne sont pas connus.

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Avec d'autres membres, la Suisse est depuis plus d'un an sous pression de nombreux pays, d'organisations internationales, d'ONG et de syndicats pour une levée provisoire des brevets sur les technologies contre le coronavirus.

Une approche à laquelle Berne s'oppose fermement, préférant des licences volontaires. Il faut étendre les capacités de production des pays en développement, selon elle.

Ces dernières semaines, ses représentants auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'étaient plaints du format de négociations qui ne regroupe que quelques grands acteurs du commerce mondial. Le compromis a été trouvé entre les Etats-Unis, l'UE et les deux pays qui avaient demandé une levée provisoire de ces brevets, l'Inde et l'Afrique du Sud.

"C'est une avancée importante", a affirmé mercredi Dr Ngozi. Elle a admis qu'il faudrait encore du travail pour rallier tous les membres de l'organisation derrière le compromis. Et il faut rester prudent parce que tous les détails ne sont pas connus et que des discussions internes sont encore prévues chez les acteurs qui ont abouti à ce consensus restreint.

De son côté, la Suisse dit avoir "pris connaissance" du fait que la discussion entre les quatre "aurait abouti à un résultat". "Dès que le texte sera officiellement distribué", celui-ci devra être discuté avec tous les 164 membres de l'OMC, a affirmé à Keystone-ATS un porte-parole du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Selon des estimations, l'inégalité vaccinale pourrait coûter 5300 milliards de dollars (environ 5000 milliards de francs) à l'économie mondiale dans les prochaines années. Avec d'autres membres, la Suisse est depuis plus d'un an sous pression de nombreux pays, d'organisations internationales, d'ONG et de syndicats pour une levée provisoire des brevets.

Accord attendu avant la ministérielle

Une approche à laquelle Berne s'oppose fermement, préférant des licences volontaires. Il faut étendre les capacités de production des pays en développement, encore selon elle.

La Suisse a également rappelé encore mercredi que le rôle de la propriété intellectuelle et de l'accord sur cette question à l'OMC (ADPIC) "n'est qu'un élément parmi d'autres de discussions plus larges". Face aux reproches, elle avait soutenu une approche alternative pour faciliter le commerce de matériel médical contre le coronavirus, dont les vaccins. De quoi aussi anticiper les prochaines pandémies.

De son côté, Dr Ngozi souhaite atteindre un accord large sur une réponse du commerce mondial à la pandémie d'ici la ministérielle, reportée à plusieurs reprises, prévue en juin prochain à Genève. La Suisse sera à nouveau très attendue dans les trois prochains mois sur la question des brevets avant cette réunion.

A
ats