Les conséquences indirectes de la guerre frappent plus fortement les entreprises suisses, une sur deux, que les sanctions occidentales prononcées contre la Russie, qui n'en touchent qu'une sur quatre, selon un sondage de la faîtière économique.

Les secteurs les plus touchés par les conséquences de la guerre sont la chimie (88%), le tourisme (72%), le commerce de gros (67%), l'industrie agro-alimentaire (57%) ainsi que celle des machines, équipements électriques et métaux - MEM (55%). Une entreprise de services informatiques sur deux se dit également affectée par la guerre.

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"L'industrie d'exportation est la plus touchée par la guerre", résume la faîtière. Entre 30% et 40% des entreprises de ces secteurs sont également touchées par les sanctions. Certaines d'entre elles exploitent des sites en Russie et en Biélorussie - ou s'y approvisionnent en matières premières. De plus, elles font face à des interdictions d'exporter.

Secteur bancaire touché par les sanctions

Les sanctions affectent en premier lieu les banques (50%): un établissement financier sur deux environ doit trouver des solutions face au blocage des actifs financiers et à l'exclusion de cinq banques russes du système Swift. De nombreuses sociétés de conseil en gestion de patrimoine ont également déclaré être touchées par les sanctions.

La chimie et le tourisme (chacun 40%) ainsi que l'industrie MEM (32%) se disent également touchés par les sanctions. Dans le cas du tourisme, c'est principalement la suspension de l'accord sur les visas avec la Russie qui pose problème. Certains acteurs du secteur expliquent également que certains voyageurs américains et asiatiques évitent l'Europe en raison de la guerre. Mais quand bien même les sanctions pèsent sur les activités, les entreprises les soutiennent à une large majorité.

Dans le domaine du transport, Economiesuisse rappelle que de nombreux chauffeurs de poids lourds en Europe sont originaires de Russie, de Biélorussie et d'Ukraine. Ils ne sont pas visés par des sanctions, mais on ignore s'ils pourront continuer à franchir les frontières.

La faîtière ne voit pas encore le bout du tunnel. "Faute de perspectives pour une résolution pacifique du conflit, les difficultés d'approvisionnement et les prix élevés pour l'énergie, les matières premières et les produits transformés persisteront", conclut-elle.

Le sondage a été conduit du 2 au 10 mars auprès de plus de 300 entreprises.

A
ats