Selon une étude publiée vendredi, le cabinet de conseils et d'audit comptable EY a recensé en Suisse neuf transactions et surtout un volume transactionnel multiplié par près de quatorze à 96 millions de dollars. Quatre sociétés suisses chapeautées par des maisons-mères chinoises se sont par ailleurs engagées auprès d'entreprises étrangères.

L'engouement des entreprises chinoises pour les investissements à l'étranger a néanmoins été freiné par le renchérissement des valorisations. "Il est même arrivé que des investisseurs chinois intéressés abandonnent finalement leur projet. En rachetant des entreprises au prix fort, les entreprises chinoises cotées en bourse, en particulier, craignaient de mettre sous pression le cours de leurs actions", explique Michael Messerli, responsable Strategy & Transaction chez EY Suisse, cité dans la publication.

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Sur les neuf transactions recensées en Suisse, trois ont concerné le secteur de la santé. "La Chine a en effet beaucoup de retard à rattraper dans ce secteur, notamment en matière de recherche et développement", souligne Hubert Stadler, responsable du China desk.

Au palmarès du nombre d'investissements chinois en Europe, la Suisse s'est classée sixième l'an dernier. Avec 36 opérations, la Grande-Bretagne a détrôné l'Allemagne (35). Avec treize transactions, les Pays-Bas complètent le podium.

La plus grosse acquisition chinoise a été réalisée par le hongkongais Hillhouse Capital, qui s'est offert la division électroménager de Philips pour 4,4 milliards de dollars. Viennent ensuite les rachats du développeur de jeux vidéo britannique Sumo Digital par Tencent et du fabricant danois de conteneurs Maersk Container Industry par China International Marine Containers pour 1,1 milliard de dollars dans les deux cas.

A
ats