Le conseiller d'Etat Pascal Broulis effectuait mercredi devant la presse à Lausanne sa dernière présentation des comptes du canton, puisqu'il prendra sa retraite du gouvernement à la fin du mois de juin. "Des comptes 2021 solides qui permettent de préparer les défis de la prochaine législature, a-t-il résumé, alors que budget 2021 prévoyait, pour la première fois depuis 15 ans, un déficit de 163 millions de francs.

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Les charges brutes pour l'exercice 2021 s'élèvent à 11,864 milliards de francs. Ce montant intègre des écritures de bouclement à hauteur de 674 millions de francs, preuve de la santé financière du canton.

Dans le détail de ces écritures, on trouve une attribution au fonds pour l'énergie en réponse à l'initiative parlementaire pour la transition énergétique et le Plan climat 2e génération (200 millions) ainsi qu'une participation et un préfinancement pour accélérer le rééquilibrage financier canton-communes sur la facture sociale (125 millions). L'amortissement supplémentaire de tous les investissements bouclés (289 millions) et deux préfinancements en lien avec le secteur foncier (60 millions) sont aussi inclus.

Formation, culture, santé et social en hausse

Les charges contiennent en outre l’ensemble des coûts relatifs aux mesures Covid avec un total de 808 millions de francs pour une part nette du canton de 270 millions. Hors tous ces éléments extraordinaires, la progression des dépenses courantes de l'Etat est réduite à 1,6%, soit une croissance inférieure aux années précédentes et au budget (3% en 2020 et 2,8% en 2019).

Les principaux secteurs de croissance en 2021 restent la formation, la protection de la jeunesse et la culture avec une hausse de 97 millions, ainsi que la santé et le social avec 50 millions supplémentaires. L'augmentation de 88 millions de la masse salariale (3,5%) provient principalement des nouveaux enseignants (+39 mio) et des renforts de personnel liés à la pandémie (+27 mio).

S'agissant du montant des revenus, il atteint 11,878 milliards de francs, soit 804 millions de plus qu'aux comptes 2020 (+7,3%). Cet écart provient essentiellement d'éléments non fiscaux et non pérennes, dont l'augmentation de 454 millions des coûts du Covid-19 financés par la Confédération et la hausse de 124 millions de la redistribution du bénéfice de la Banque nationale suisse (BNS).

Evolution fiscale contrastée

Avec une progression globale de 166 millions par rapport à l'année précédente (+2,5%), le produit des impôts montre "une évolution contrastée": les impôts des personnes physiques enregistrent une croissance de 155 millions (+3,5%), alors que les impôts des personnes morales diminuent de 83 millions (-10,7%) en raison notamment des baisses de 1 point du coefficient cantonal et du taux d'imposition des associations et fondations.

"Si la situation budgétaire et géopolitique le permet, le Conseil d'Etat examinera en priorité des modifications fiscales touchant les déductions pour l'assurance-maladie, le taux du coefficient cantonal et les frais de garde", annonce le canton.

Dette stable

Les investissements bruts atteignent 420 millions de francs, soit 101 millions de plus qu'en 2020. La dette se stabilise à 975 millions de francs, pour la troisième année d'affilée.

A noter que Vaud n'a pas eu recours en 2021 comme en 2020 au préfinancement de 403 millions de francs inscrits dans les comptes 2019 pour faire face au Covid. Le gouvernement a dès lors décidé de conserver 350 millions pour les éventuels effets futurs de la pandémie et de réaffecter 53 millions aux conséquences financières de la crise en Ukraine.

Le conseiller d'Etat Pascal Broulis a effectué mercredi devant la presse à Lausanne sa dernière présentation des comptes du canton, puisqu'il prendra sa retraite du gouvernement à la fin du mois de juin. "Je suis heureux de cette situation financière, solide et fondamentalement saine, a-t-il déclaré, alors que budget 2021 prévoyait, pour la première fois depuis 15 ans, un déficit de 163 millions de francs.

"Les finances cantonales permettent ainsi de tenir le cap d'un développement maîtrisé et de préparer les défis de la nouvelle législature", a affirmé le grand argentier vaudois. Il s'est dit confiant pour la suite, avec un nouveau gouvernement dès le 1er juillet, rappelant au passage son maître-mot: "le dialogue". "Ces 20 années ont été un bonheur et un plaisir" aux finances, a-t-il glissé.

Energie et climat en force

Les charges brutes pour l'exercice 2021 s'élèvent à 11,864 milliards de francs. Ce montant intègre des écritures de bouclement à hauteur de 674 millions de francs, preuve de la santé financière du canton.

Dans le détail de ces écritures, on trouve une attribution au fonds pour l'énergie en réponse à l'initiative parlementaire pour la transition énergétique et le Plan climat 2e génération (200 millions) ainsi qu'une participation et un préfinancement pour accélérer le rééquilibrage financier canton-communes sur la facture sociale (125 millions). L'amortissement supplémentaire de tous les investissements bouclés (289 millions) et deux préfinancements en lien avec le secteur foncier (60 millions) sont aussi inclus.

Les charges contiennent en outre l'ensemble des coûts relatifs aux mesures Covid avec un total de 808 millions de francs pour une part nette cantonale de 270 millions. "La pandémie va laisser des traces colossales jusqu'à l'horizon 2030 avec un coût total avoisinant les 2,5 milliards de francs, dont 1 milliard pris en charge par le canton", a averti M. Broulis.

Hors ces éléments extraordinaires, la progression des dépenses courantes de l'Etat est réduite à 1,6%, soit une croissance inférieure aux années précédentes et au budget (3% en 2020 et 2,8% en 2019).

Evolution fiscale contrastée

Les principaux secteurs de croissance en 2021 restent la formation, la protection de la jeunesse et la culture avec une hausse de 97 millions, ainsi que la santé et le social avec 50 millions supplémentaires. L'augmentation de 88 millions de la masse salariale (3,5%) provient principalement des nouveaux enseignants (+39 mio) et des renforts de personnel liés à la pandémie (+27 mio).

S'agissant du montant des revenus, il atteint 11,878 milliards de francs, soit 804 millions de plus qu'aux comptes 2020 (+7,3%). Cet écart provient essentiellement d'éléments non fiscaux et non pérennes, dont l'augmentation de 454 millions des coûts du Covid-19 financés par la Confédération et la hausse de 124 millions de la redistribution du bénéfice de la Banque nationale suisse (BNS).

Avec une progression globale de 166 millions par rapport à l'année précédente (+2,5%), le produit des impôts montre "une évolution contrastée": les impôts des personnes physiques enregistrent une croissance de 155 millions (+3,5%), alors que ceux des personnes morales diminuent de 83 millions (-10,7%) en raison notamment des baisses de 1 point du coefficient cantonal et du taux d'imposition des associations et fondations.

"Si la situation budgétaire et géopolitique le permet, le Conseil d'Etat examinera en priorité des modifications fiscales touchant les déductions pour l'assurance-maladie, le taux du coefficient cantonal et les frais de garde", annonce le canton.

Dette stable

Les investissements bruts atteignent 420 millions de francs, soit 101 millions de plus qu'en 2020. "Nous commençons à monter en pleine puissance. Nous pourrions arriver à 800 millions d'ici deux ans", s'est félicité M. Broulis. La dette, elle, se stabilise à 975 millions de francs, pour la troisième année d'affilée.

A noter que Vaud n'a pas eu recours en 2021 comme en 2020 au préfinancement de 403 millions de francs inscrits dans les comptes 2019 pour faire face au Covid. Le gouvernement a, dès lors, décidé de conserver 350 millions pour les éventuels effets futurs de la pandémie et de réaffecter 53 millions aux conséquences financières de la crise en Ukraine.

Du côté des partis politiques, le PLR a salué "un exercice positif en dépit de la crise économique" liée à la pandémie. Les Verts se félicitent de la santé financière "exceptionnelle" du canton "qui devrait permettre de répondre aux défis climatiques et de la biodiversité".

Le conseiller d'Etat Pascal Broulis a effectué mercredi devant la presse à Lausanne sa dernière présentation des comptes du canton, puisqu'il prendra sa retraite du gouvernement à la fin du mois de juin. "Je suis heureux de cette situation financière, solide et fondamentalement saine, a-t-il déclaré, alors que budget 2021 prévoyait, pour la première fois depuis 15 ans, un déficit de 163 millions de francs.

"Les finances cantonales permettent ainsi de tenir le cap d'un développement maîtrisé et de préparer les défis de la nouvelle législature", a affirmé le grand argentier vaudois. Il s'est dit confiant pour la suite, avec un nouveau gouvernement dès le 1er juillet, rappelant au passage son maître-mot: "le dialogue". "Ces 20 années ont été un bonheur et un plaisir" aux finances, a-t-il glissé.

Energie et climat en force

Les charges brutes pour l'exercice 2021 s'élèvent à 11,864 milliards de francs. Ce montant intègre des écritures de bouclement à hauteur de 674 millions de francs, preuve de la santé financière du canton.

Dans le détail de ces écritures, on trouve une attribution au fonds pour l'énergie en réponse à l'initiative parlementaire pour la transition énergétique et le Plan climat 2e génération (200 millions) ainsi qu'une participation et un préfinancement pour accélérer le rééquilibrage financier canton-communes sur la facture sociale (125 millions). L'amortissement supplémentaire de tous les investissements bouclés (289 millions) et deux préfinancements en lien avec le secteur foncier (60 millions) sont aussi inclus.

Les charges contiennent en outre l'ensemble des coûts relatifs aux mesures Covid avec un total de 808 millions de francs pour une part nette cantonale de 270 millions. "La pandémie va laisser des traces colossales jusqu'à l'horizon 2030 avec un coût total avoisinant les 2,5 milliards de francs, dont 1 milliard pris en charge par le canton", a averti M. Broulis.

Hors ces éléments extraordinaires, la progression des dépenses courantes de l'Etat est réduite à 1,6%, soit une croissance inférieure aux années précédentes et au budget (3% en 2020 et 2,8% en 2019).

Evolution fiscale contrastée

Les principaux secteurs de croissance en 2021 restent la formation, la protection de la jeunesse et la culture avec une hausse de 97 millions, ainsi que la santé et le social avec 50 millions supplémentaires. L'augmentation de 88 millions de la masse salariale (3,5%) provient principalement des nouveaux enseignants (+39 mio) et des renforts de personnel liés à la pandémie (+27 mio).

S'agissant du montant des revenus, il atteint 11,878 milliards de francs, soit 804 millions de plus qu'aux comptes 2020 (+7,3%). Cet écart provient essentiellement d'éléments non fiscaux et non pérennes, dont l'augmentation de 454 millions des coûts du Covid-19 financés par la Confédération et la hausse de 124 millions de la redistribution du bénéfice de la Banque nationale suisse (BNS).

Avec une progression globale de 166 millions par rapport à l'année précédente (+2,5%), le produit des impôts montre "une évolution contrastée": les impôts des personnes physiques enregistrent une croissance de 155 millions (+3,5%), alors que ceux des personnes morales diminuent de 83 millions (-10,7%) en raison notamment des baisses de 1 point du coefficient cantonal et du taux d'imposition des associations et fondations.

"Si la situation budgétaire et géopolitique le permet, le Conseil d'Etat examinera en priorité des modifications fiscales touchant les déductions pour l'assurance-maladie, le taux du coefficient cantonal et les frais de garde", annonce le canton.

Dette stable

Les investissements bruts atteignent 420 millions de francs, soit 101 millions de plus qu'en 2020. "Nous commençons à monter en pleine puissance. Nous pourrions arriver à 800 millions d'ici deux ans", s'est félicité M. Broulis. La dette, elle, se stabilise à 975 millions de francs, pour la troisième année d'affilée.

A noter que Vaud n'a pas eu recours en 2021 comme en 2020 au préfinancement de 403 millions de francs inscrits dans les comptes 2019 pour faire face au Covid. Le gouvernement a, dès lors, décidé de conserver 350 millions pour les éventuels effets futurs de la pandémie et de réaffecter 53 millions aux conséquences financières de la crise en Ukraine.

Du côté des partis politiques, le PLR a salué "un exercice positif en dépit de la crise économique" liée à la pandémie. Les Verts se félicitent de la santé financière "exceptionnelle" du canton "qui devrait permettre de répondre aux défis climatiques et de la biodiversité". "Une solidité financière qui doit désormais se traduire en investissements massifs", a réagi pour sa part le PS.

A
ats