Ce dernier a été remis à François Ruchti, déjà lauréat dans la catégorie locale il y a deux ans, ainsi qu'à Simon Gabioud et à trois équipes alémaniques, écrit dans un communiqué la Fondation Reinhardt von Graffenried, à l'origine des prix.
Photographe de l'année, le Lausannois de 50 ans Denis Balibouse travaille à Genève pour l'agence Reuters. Il est primé pour une photo du sommet entre les présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine dans la cité de Calvin en juin dernier.
Mattias Greuter est primé pour son article intitulé "Quelqu'un doit fermer ce foyer", paru dans le Schaffhauser AZ. Il remporte également la catégorie "texte". L'"online" est gagnée par une équipe de cinq journalistes de la Neue Zürcher Zeitung, une équipe de quatre journalistes de l'édition dominicale NZZ am Sonntag l'emportant dans la catégorie "audio".
Ce sont enfin deux journalistes romands qui se distinguent dans les catégories "vidéo" et "local", à savoir François Ruchti, pour "La guerre des clans" dans l'émission "Mise au Point" de la RTS, respectivement Simon Gabioud pour "Les logements des saisonniers du Bois-des-Frères", pour la RTS et Le Temps.
Pas au-dessus de la mêlée
Chacun des six journalistes récompensés s'est vu remettre le trophée Diamant et la somme de 15'000 francs. Le journaliste et le photographe de l’année partent chacun avec 25’000 francs.
La cérémonie s'est déroulée en présence du chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) Guy Parmelin. Ce dernier a longuement disserté sur le métier de journaliste et ce qu'il en attend, notamment à l'aune de la guerre actuelle en Ukraine.
Le journalisme ne doit pas se croire au-dessus de la mêlée ni se piquer de donner des leçons, a-t-il dit, selon le texte écrit de son discours. "Il remplira déjà pleinement sa mission s'il fait montre d'esprit critique et s'il appuie là où ça fait mal. Et il la remplira mieux encore s'il est réceptif à la critique et disposé à faire de temps à autre son examen de conscience".