Le bénéfice net est ressorti à 1,33 milliard d'euros, selon un communiqué. "Le groupe, sur le plan financier, fait le choix d'un provisionnement de prudence alors même que le risque avéré demeure très faible ", a commenté lors d'une conférence de presse Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA (Casa), l'entité cotée de la banque mutualiste.
Dans le détail, la banque a mis de côté 389 millions d'euros pour la Russie et 195 millions pour l'Ukraine, représentant l'intégralité de la valeur des fonds propres de Crédit Agricole Ukraine, au titre du conflit en cours. Au total, le coût du risque, c'est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, a bondi de 66% au premier trimestre, à 888 millions d'euros.
Crédit Agricole a en outre rappelé l'"arrêt de tout nouveau financement à des entreprises russes depuis le début de la guerre et de toute activité commerciale dans le pays". A fin mars, son exposition à la Russie représentait environ 4,5 milliards d'euros, soit 1,1 milliard de moins par rapport au début des hostilités.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, s'est élevé, lui, à 9,68 milliards d'euros au premier trimestre, en hausse de 7% sur un an, "grâce à un niveau d'activité très soutenu dans tous les métiers, en dépit de la guerre Ukraine/Russie dont les impacts macroéconomiques sont encore à venir", souligne le communiqué.
Concernant CASA, c'est-à-dire en excluant les caisses régionales, le PNB s'est élevé à 5,94 milliards d'euros (+8,1% sur un an et supérieur aux attentes des analystes compilées par Bloomberg et Factset) et le bénéfice net à 552 millions (-47,2% et légèrement inférieur aux consensus).