Coûts des catastrophes naturelles et constitution de réserves pour d'éventuels remboursements liés à la guerre en Ukraine ont encore alourdi la facture.

La perte nette s'est établie 248 millions de dollars, à comparer avec un gain d'un tiers de milliard un an plus tôt. Le volume de primes et commissions encaissées par le numéro deux mondial de la réassurance s'est pourtant enrobé de 4% à 10,62 milliards.

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Si le rendement récurrent est demeuré stable à 2,1%, celui des capitaux a chu en territoire négatif, de +6,2% à -4,6%, tandis que celui des placements s'est évaporé à 0,7%, contre 3,5%, énumère le compte-rendu diffusé jeudi.

La performance s'avère en tous points inférieure aux projections des analystes consultés par AWP, dont le consensus orbitait autour de 10,98 milliards pour le volume de primes et commissions et de 82 millions pour le déficit net. Les fonds propres, en recul de près de 16% à 19,86 milliards, étaient attendus à 20,38 milliards.

Vents contraires tous azimuts

La réassurance dommages s'est de justesse maintenue à flot, malgré une dégradation de 2,8 points de pourcentage de son ratio combiné à 99,3%. Le coût des catastrophes naturelles notamment a enflé à 449 millions, contre 316 millions un an auparavant.

L&H Re par contre accuse une perte de 230 millions, après un déficit de 193 millions début 2021. L'unité a été une nouvelle fois plombée par un taux de mortalité durablement élevé aux Etats-Unis des suites de la Covid-19. Le phénomène tend néanmoins à s'estomper depuis le mois de mars.

Corporate Solutions (Corso) a vu son bénéfice net s'affaisser de près de 16% à 81 millions et reconduit son objectif de 95% pour le ratio combiné, qui s'établissait entre janvier et fin mars à 95,2%.

Nonobstant des vents contraires sur le premier partiel, la direction maintient le cap pour l'ensemble de l'exercice, soit un rendement de capitaux propres de 10%. Le groupe a commencé à accumuler pour 283 millions de réserves pour d'éventuels impacts de l'invasion russe de l'Ukraine. Le directeur général Christian Mumenthaler estime néanmoins que Swiss Re n'est pas surexposé à cette situation, qui demeure hautement incertaine.

La ronde de renouvellement de contrats pour P&C Re en avril a permis d'étoffer le volume de primes de 15% à 2,4 milliards. Depuis le début de l'année, la croissance en la matière s'établi à 8%, assortie d'un renchérissement de 3%.