Si le prix du diesel est toujours aussi élevé dans un an, CarPostal devra discuter d'une augmentation des prix, explique Christian Plüss, dans un entretien aux journaux du groupe CH-Media. Les cantons devront alors se demander s'ils veulent prendre en charge les coûts supplémentaires. Les prix de l'énergie jouent un rôle important.
L'entreprise, qui gère l'ensemble de la flotte de la Poste, est en bonne voie pour passer aux véhicules électriques. Un tiers de toute la flotte est déjà équipée d'un moteur électrique. Les tricycles de la Poste sont déjà électrifiés à 100%. Pour la distribution des colis, la Poste veut être prête d'ici 2030 - et même avant dans les grandes villes.
Conversion complexe
La situation est plus complexe pour les cars postaux; l'entreprise n'en est qu'à ses débuts: "Nous voulons encore acquérir le dernier bus diesel avant 2030", déclare M. Plüss. Il s'agit de processus complexes avec les commanditaires, surtout les cantons. CarPostal a sous-estimé la complexité de convertir tout un système.
Les coûts d'acquisition des bus électriques sont presque deux fois plus élevés que ceux des véhicules diesel. Les coûts d'exploitation sont toutefois plus bas. Au final, les bus électriques reviennent encore un peu plus chers, mais dans quelques années, les prix seront comparables. La seule incertitude est l'évolution des prix du diesel et de l'électricité.
Après la levée des mesures de lutte contre le coronavirus, CarPostal a rattrapé son retard en matière de passagers. En mars 2022, le recul n'était plus que de 5% par rapport à 2019, selon le directeur.