L'institut statistique note notamment que le secteur manufacturier a souffert, "certaines entreprises expliquant qu'elles étaient touchées par la hausse des prix du carburant et de l'énergie", a indiqué Darren Morgan, de l'ONS, sur Twitter.

La baisse du mois d'avril est aussi fortement marquée par la réduction des dépenses liées au Covid, à l'origine d'une "forte baisse (de l'activité) dans le secteur de la santé", selon l'ONS. Le PIB est cependant 0,9% au-dessus de ses niveaux pré-Covid.

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Les économistes préviennent que l'inflation pèsera dans les mois à venir sur la demande des consommateurs et donc sur l'activité britannique. La Banque d'Angleterre projette d'ailleurs pour l'an prochain une contraction de l'économie britannique, qui devrait se retrouver en queue du G7.

L'inflation avait bondi à 9% en avril sur douze mois au Royaume-Uni, un record en 40 ans, principalement à cause de l'énergie, dont les prix pourraient en outre encore bondir en octobre, accentuant la crise du coût de la vie.

La chute de l'activité "ne sera probablement pas passagère", estime Yael Selfin, cheffe économiste chez KPMG UK.

"Le reste du deuxième trimestre pourrait voir le PIB reculer encore", en raison d'un ralentissement de l'économie mais aussi d'un jour férié supplémentaire en juin accordé pour le jubilé de la reine Elizabeth II, selon elle.

Accusé de n'en faire pas assez pour aider les plus modestes face à la flambée du coût de la vie, le ministre des Finances britannique Rishi Sunak avait dévoilé il y a quelques semaines un nouveau paquet d'aides de 15 milliards de livres, financé en partie par une taxe exceptionnelle sur le secteur de l'énergie.

De quoi aider la consommation des ménages et la croissance, selon Samuel Tombs, économiste chez Pantheon Macroeconomics.

"Une récession - soit deux trimestres de croissance négative - reste peu probable" cette année, selon lui, alors que "le revenu disponible des ménages en termes réels devrait augmenter aux troisième et au quatrième trimestres " grâce aux aides annoncées par le Chancelier.

La Banque d'Angleterre a déjà revu plusieurs fois ses taux à la hausse depuis fin 2021 pour tenter d'enrayer la spirale de l'inflation, et pourrait décider d'agir à nouveau jeudi dans la même direction.