"Les prix de l'essence ont massivement augmenté. Le litre coûte jusqu'à 50 centimes plus cher. La population est particulièrement touchée. A la fin du mois, elle dispose toujours moins d'argent dans son portemonnaie", a constaté Walter Wobmann (UDC/SO). Les entreprises sentent aussi passer l'inflation.

La compétitivité helvétique en est affaiblie, a complété Christian Imark (UDC/SO). Les Suisses se rendent à l'étranger, où les autorités ont pris des mesures, pour faire le plein. La France ou encore l'Italie ont déjà décidé d'une réduction des prix à la pompe. La Suisse doit leur emboîter le pas.

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Plusieurs motions, issues des rangs UDC, exigent une réduction de l'impôt sur les huiles minérales, prélevé sur les carburants et les combustibles. Dans un registre quelque peu différent, Walter Wobmann demande également un relèvement à 6000 francs de la déduction pour les frais de déplacement entre le domicile et le travail.

Hausse des marges de Tamoil

Des propositions qui ont fait monter au rideau la gauche. "Subventionner l'essence reviendrait à foncer droit dans le mur", a critiqué Delphine Klopfenstein Broggini (Vert-e-s/GE). Cela ne ferait qu'aggraver le problème. "Une baisse des taxes sur l'essence entraîne en réalité une hausse des marges d'Eso, Schell ou Tamoil", a complété Samuel Bendahan (PS/VD).

L'augmentation des prix à la pompe n'est par ailleurs rien par rapport à celle des loyers ou des primes maladie, a continué le Vaudois. "Un chèque direct serait dix fois plus efficace pour aider les ménages modestes, et cinq fois plus efficace pour aider la classe moyenne. Même les personnes qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture seraient soulagées."

"S'émanciper du pétrole et du gaz est la seule chance de nous en sortir", a jugé quant à elle Delphine Klopfenstein Broggini. "Miser sur les énergies renouvelables permettra de stabiliser les prix, d'assurer l'approvisionnement et de réduire notre dépendance à l'étranger et notre participation au financement de la guerre."

Plutôt qu'une "mesure arrosoir" visant à réduire les taxes pour tout le monde et notamment les plus aisés, la Genevoise propose également des mesures plus ciblées sur les personnes qui en ont vraiment besoin, comme une hausse des subsides pour les primes maladie. Chacun peut aussi réduire sa facture en chauffant moins l'hiver, en faisant du covoiturage ou en privilégiant les transports publics.

Garder la tête froide

Le Centre et le PLR réfute également toute mesure non ciblée. Ils estiment en outre qu'il ne faut pas surréagir. "Dans un marché libéral, les prix fluctuent. L'Etat ne doit pas systématiquement intervenir au moindre changement", a relevé Damien Cottier (PLR/NE). Et de souligner que la situation économique de la Suisse reste bonne. Le taux d'inflation y est inférieur que dans d'autres pays.

Une inflation de 2,9% n'est pas une première, a abondé le ministre des finances Ueli Maurer. "L'économie est normalement en état de l'absorber." Une réduction de taxes sur l'essence et le mazout pourrait en outre coûter quelque 2,5 milliards sur une année, qui devront être compensés autre part dans le budget.

Conscient des défis liés à l'augmentation des prix de l'énergie, le gouvernement ne voit toutefois aucune nécessité de prendre des mesures dans l'immédiat. Un groupe de travail interdépartemental planche sur la question. Il examine en permanence les éventuelles mesures à prendre, leur financement et leurs conséquences.

Réductions volontaires

S'éloignant quelque peu de la thématique de l'essence, Barbara Schaffner (PVL/ZH) a quant à elle fait une autre proposition pour contenir les prix de l'énergie. Les entreprises réduisant d'elles-mêmes leur consommation devraient être rémunérées, à ses yeux. L'offre la plus avantageuse serait soutenue.

Une pénurie d'électricité pourrait coûter jusqu'à trois milliards de francs par jour. "Il faut tout faire pour que cela n'arrive pas", a-t-elle plaidé, pointant l'intérêt préventif de sa solution. Malgré le rejet du Conseil fédéral, elle a été suivie par 102 voix contre 84. Le Conseil des Etats devra encore l'approuver.

"Les prix de l'essence ont massivement augmenté. Le litre coûte jusqu'à 50 centimes plus cher. La population est particulièrement touchée. A la fin du mois, elle dispose toujours moins d'argent dans son portemonnaie", a constaté Walter Wobmann (UDC/SO). Les entreprises sentent aussi passer l'inflation.

La compétitivité helvétique en est affaiblie, a complété Christian Imark (UDC/SO). Les Suisses se rendent à l'étranger, où les autorités ont pris des mesures, pour faire le plein. La France ou encore l'Italie ont déjà décidé d'une réduction des prix à la pompe. La Suisse doit leur emboîter le pas.

Plusieurs motions, issues des rangs UDC, exigent une réduction de l'impôt sur les huiles minérales, prélevé sur les carburants et les combustibles. Dans un registre quelque peu différent, Walter Wobmann demande également un relèvement à 6000 francs de la déduction pour les frais de déplacement entre le domicile et le travail.

Hausse des marges de Tamoil

Des propositions qui ont fait monter au rideau la gauche. "Subventionner l'essence reviendrait à foncer droit dans le mur", a critiqué Delphine Klopfenstein Broggini (Vert-e-s/GE). Cela ne ferait qu'aggraver le problème. "Une baisse des taxes sur l'essence entraîne en réalité une hausse des marges d'Esso, Shell ou Tamoil", a complété Samuel Bendahan (PS/VD).

L'augmentation des prix à la pompe n'est par ailleurs rien par rapport à celle des loyers ou des primes maladie, a continué le Vaudois. "Un chèque direct serait dix fois plus efficace pour aider les ménages modestes, et cinq fois plus efficace pour aider la classe moyenne. Même les personnes qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture seraient soulagées."

"S'émanciper du pétrole et du gaz est la seule chance de nous en sortir", a jugé quant à elle Delphine Klopfenstein Broggini. "Miser sur les énergies renouvelables permettra de stabiliser les prix, d'assurer l'approvisionnement et de réduire notre dépendance à l'étranger et notre participation au financement de la guerre."

Plutôt qu'une "mesure arrosoir" visant à réduire les taxes pour tout le monde et notamment les plus aisés, la Genevoise propose également des mesures plus ciblées sur les personnes qui en ont vraiment besoin, comme une hausse des subsides pour les primes maladie. Chacun peut aussi réduire sa facture en chauffant moins l'hiver, en faisant du covoiturage ou en privilégiant les transports publics.

Garder la tête froide

Le Centre et le PLR réfute également toute mesure non ciblée. Ils estiment en outre qu'il ne faut pas surréagir. "Dans un marché libéral, les prix fluctuent. L'Etat ne doit pas systématiquement intervenir au moindre changement", a relevé Damien Cottier (PLR/NE). Et de souligner que la situation économique de la Suisse reste bonne. Le taux d'inflation y est inférieur que dans d'autres pays.

Une inflation de 2,9% n'est pas une première, a abondé le ministre des finances Ueli Maurer. "L'économie est normalement en état de l'absorber." Une réduction de taxes sur l'essence et le mazout pourrait en outre coûter quelque 2,5 milliards sur une année, qui devront être compensés autre part dans le budget.

Conscient des défis liés à l'augmentation des prix de l'énergie, le gouvernement ne voit toutefois aucune nécessité de prendre des mesures dans l'immédiat. Un groupe de travail interdépartemental planche sur la question. Il examine en permanence les éventuelles mesures à prendre, leur financement et leurs conséquences.

Réductions volontaires

S'éloignant quelque peu de la thématique de l'essence, Barbara Schaffner (PVL/ZH) a quant à elle fait une autre proposition pour contenir les prix de l'énergie. Les entreprises réduisant d'elles-mêmes leur consommation devraient être rémunérées, à ses yeux. L'offre la plus avantageuse serait soutenue.

Une pénurie d'électricité pourrait coûter jusqu'à trois milliards de francs par jour. "Il faut tout faire pour que cela n'arrive pas", a-t-elle plaidé, pointant l'intérêt préventif de sa solution. Malgré le rejet du Conseil fédéral, elle a été suivie par 102 voix contre 84. Le Conseil des Etats devra encore l'approuver.

A
ats