Plusieurs membres de Greenpeace ont répété à plusieurs reprises leur action à environ un kilomètre du site de la réunion, sous le regard amusé d'un policier. Le dispositif a été pensé en collaboration avec plus de 45 organisations ukrainiennes, dont Ecoaction basée à Kiev.
"Le bon sens veut que l'Ukraine ne reconstruise pas ses infrastructures selon les anciens standards soviétiques", affirme la directrice d'Ecoaction, Natalia Gozak. "En tant que candidate potentielle à l'adhésion à l'Union européenne, notre objectif à long terme doit être d'atteindre la neutralité climatique d'ici 2050".
Selon les ONG, la guerre menace l'environnement, notamment parce que les soldats russes occupent toujours un site nucléaire. "La destruction des infrastructures, de l'économie et de la société ukrainiennes doit cesser", affirme une responsable de Greenpeace. Les organisations demandent une reconstruction qui garantisse "la santé économique, sociale et environnementale" du pays.
De son côté, Public Eye demande à la Suisse de couper tout mode de financement pour le président russe Vladimir Poutine. L'ONG lui attribue "une responsabilité politique particulière" comme centre du négoce du pétrole, de céréales et d'autres matières premières. Trois quarts des exportations russes sont pilotées depuis la Suisse, selon l'une de ses études récentes.
L'ONG demande d'appliquer toutes les sanctions européennes contre les oligarques et les matières premières énergétiques russes. Et de se positionner auprès de Bruxelles pour que celles-ci soient étendues le plus rapidement possible à l'importation et au négoce de gaz. Une autorité consacrée aux sanctions sur les matières premières doit également être lancée en Suisse, ajoute encore Public Eye. Selon elle, les efforts doivent être internationaux.