L'Etat veut porter une digitalisation "humaine, inclusive et sécurisée" pour l'administration cantonale, les communes, les entreprises et les citoyens, a indiqué vendredi à Neuchâtel Crystel Graf, chargée de la formation et de la digitalisation. L'idée vise à réfléchir à une question sociétale et pas seulement technologique.
"Une démarche de co-construction", a ajouté Crystel Graf. "On ne digitalise pas parce que c'est à la mode", a précisé Martine Margairaz, déléguée à la digitalisation, avec l'objectif d'être capable d'expliquer et de répondre à des besoins, via l'écoute et la compréhension. Il s'agira de définir une stratégie d'ici à fin 2022.
Visions et opportunités
Pour ce faire, le canton entend recenser les visions, les opportunités ainsi que les craintes et les risques, a détaillé la conseillère d'Etat. C'est pourquoi la population neuchâteloise et les multiples partenaires seront sondés dans le courant de l'été, via une consultation par un questionnaire disponible en ligne.
"Pour comprendre les flux d'informations entre l'ensemble des acteurs", a relevé Martine Margairaz. "Le processus ne doit pas se résumer à une numérisation du papier". Il faudra aussi intégrer ce qui existe déjà, comme le guichet unique introduit en 2005 déjà, un instrument qui offre toute une série de prestations aux citoyens.
Danger des cyberattaques
L'approfondissement de la digitalisation passera donc par une approche transversale, embrassant tous les écosystèmes. Il figure parmi les quatre ambitions de l'action étatique d'ici à 2025, appelées à soutenir la cohésion sociale, l'attractivité du canton et l'amélioration de l'efficience des institutions, a noté Crystel Graf.
A propos des cyberattaques qui fleurissent un peu partout, comme récemment à l'Université et à la Haute Ecole Arc à Neuchâtel, la ministre a souligné que l'enjeu était au centre des préoccupations. "C'est un défi au même titre que la question environnementale", sachant que l'informatique implique des coûts élevés en la matière.