Une cinquantaine de cadavres flottait dans le lit du Seyon mardi dernier en aval de la station d’épuration du haut Val-de-Ruz. "Il y a eu une mortalité totale sur un bout de la rivière", a déclaré lundi à RTN Stéphane Erard, membre de la Fario, la Société des pêcheurs en rivières.

Alerté par les pêcheurs, le Service cantonal de la faune, des forêts et de la nature s’est rendu sur place. Son collaborateur scientifique, Robin Berger, a expliqué à la radio locale que "la mortalité piscicole est très rare" d'habitude dans le canton. Mais la hausse de la température de l'eau et la faiblesse du débit de la rivière créent un stress et cela devient critique pour la faune aquatique.

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Les pêcheurs, qui relèvent que cette hécatombe est survenue après de fortes pluies, mettent notamment en cause les déversoirs d'orage."Une arrivée massive de matières fécales", en provenance de la station d'épuration, s'est répandue dans la rivière, a expliqué Stéphane Erard. Le pêcheur a relevé également les pollutions chroniques, dont les concentrations dans l'eau sont plus fortes quand le débit est faible.

Le Service cantonal de la faune n'a pas identifié la cause de la mortalité mais l'explique par plusieurs facteurs. "Comme la température est élevée et qu'il y a moins d'oxygène disponible et qu'il y a en même temps très peu d'eau dans la rivière, les poissons sont stressés et donc moins résistants", a expliqué Robin Berger. Et quand il y a un phénomène comme un orage, cela lessive tout ce qu'il y a aux environs du Seyon. Des observations plus régulières seront menées sur le secteur.

A
ats