"Les volumes de ventes chutent à un rythme qu'on n'avait plus vu depuis le plus fort de la pandémie, alors que l'inflation continue de frapper et que les ménages taillent dans leurs dépenses", s'inquiète Helen Dickinson, directrice générale de la BRC, dans un communiqué.

La hausse des prix au Royaume-Uni a atteint 9,1% sur un an en mai, taux d'inflation le plus élevé des pays du G7, et pourrait dépasser 11% d'ici la fin de l'année, aggravant la sévère crise du coût de la vie pour les Britanniques.

également interessant
 
 
 
 
 
 

Les ménages ont coupé largement dans leurs dépenses facultatives, au premier rang desquelles l'électroménager et les achats pour la maison, et choisissent désormais en priorité les marques les moins chères pour les achats obligatoires, alimentaires et autres, selon la BRC.

Les ventes, non ajustées de l'inflation, ont baissé de 1% en juin, contre une progression de 10,4% un an plus tôt.

Mais vu le niveau historiquement haut de l'inflation, cela traduit "une baisse beaucoup plus importante des volumes", précise le communiqué de la BRC.

Les commerçants sont désormais pris entre deux feux, avec d'un côté "la hausse importante de leurs coûts dans leurs chaînes d'approvisionnement" et de l'autre la "protection de leurs clients contre les hausses des prix", a ajouté Mme Dickinson.

Elle appelle le gouvernement à la créativité pour "soulager une partie de cette pression", notamment via l'allègement de certaines taxes pesant sur les entreprises.

Mais si les conservateurs, en pleine campagne pour remplacer le Premier ministre démissionnaire Boris Johnson, rivalisent de promesses de réductions d'impôts, ces annonces sont accueillies avec scepticisme dans les milieux d'affaires, faute d'être étayées par de véritables stratégies.

L'économie britannique a tourné au ralenti en mai comme en juin selon l'indice PMI Flash Composite de S&P Global et CIPS, considéré comme un baromètre de la croissance, qui relevait fin juin que "la demande a quasiment calé".

L'institut statistique britannique (ONS) doit publier mercredi le chiffre de la croissance de mai.

A
ats