"Vu l'accélération récente de l'inflation, les rémunérations chutent clairement en termes réels", au rythme le plus rapide jamais enregistré depuis que ces statistiques ont débuté en 2001", relève David Freeman, directeur des statistiques sur l'emploi à l'Office national des statistiques (ONS).

Si les rémunérations avec bonus augmentent de 6,2% et de 4,3% en excluant les bonus, vu l'inflation galopante de quelque 9% dans le pays, les rémunérations en termes réels - hors hausse des prix - ont chuté de 0,9% au total et de 2,8% hors bonus, souligne l'ONS.

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Et tandis que le taux de chômage se situe sous son niveau prépandémie, le taux d'activité n'a pas retrouvé son niveau d'avant le covid-19, ajoute l'ONS dans son rapport mensuel mardi.

Cela traduit une sortie du marché du travail due en partie aux plus jeunes qui ont repris des études pendant la pandémie mais plus largement aux travailleurs de plus de 50 ans partis en préretraite, qui ont du mal à retrouver du travail à cause d'un manque de qualifications, ou souffrent de maladies chroniques.

Quelque deux millions de cas de covid longs ont notamment été recensés au Royaume-Uni.

Le nombre d'offres d'emploi entre avril et juin restait autour de 1,3 million, toujours en forte hausse de près d'un demi-million comparé à avant la pandémie, avec la plus forte hausse d'emplois à pourvoir dans le secteur de l'hôtellerie-restauration.

Pour Yael Selfin, économiste de KPMG UK, "le ralentissement de l'économie pourrait voir les entreprises ajuster leurs plans d'embauches" à la baisse et le taux de chômage pourrait "monter à plus de 4% d'ici septembre".

De son côté le ministre de l'Économie et des Finances Nadhim Zahawi s'est félicité d'un "marché de l'emploi solide, qui apporte des encouragements pour cette période d'incertitudes".

Il affirme que le gouvernement travaille "aux côtés de la Banque d'Angleterre" pour faire baisser l'inflation et apporter des aides aux familles face à l'envolée des prix.

A
ats