Selon les chiffres officiels publiés mercredi, la hausse des prix à la consommation a atteint 79,6% sur un an, contre 78,6% en juin - soit un repli de 2,37 points.

La forte inflation que subit le pays s'explique en grande partie par l'effondrement de la livre turque, qui a perdu près de la moitié de sa valeur en un an.

La livre turque s'échangeait à 17,95 livres pour un dollar, quasiment stable à l'annonce des chiffres officiels.

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Le sujet reste particulièrement brûlant à moins d'un an de l'élection présidentielle prévue en juin 2023.

La hausse des prix à la consommation se maintient toutefois à des niveaux jamais atteints depuis l'arrivée au pouvoir du président Recep Tayyip Erdogan en 2003.

Ces chiffres sont d'ailleurs régulièrement contestés par des économistes indépendants et l'opposition qui considèrent que les données de l'Institut national des statistiques (Tüik) doivent être corroborées.

Inflation bien plus élevée

Le Groupe de recherche sur l'inflation (Enag), composé d'économistes turcs indépendants, affirme ainsi mercredi que l'inflation a atteint 176,4% sur l'année: ce qui traduit quand même un ralentissement comparé à juin (175,6%) mais représente toujours plus de deux fois le taux officiel.

Pour Istanbul, la hausse est encore plus marquée, selon la Chambre de commerce et d'industrie qui a annoncé lundi le chiffre de 99,1% de hausse des prix de détail sur l'année.

Le chef de l'Etat a fait preuve de confiance lundi en annonçant la lueur au bout du tunnel: "Une tendance à la stabilisation des prix a déjà commencé. Il y aura une amélioration dans notre pays" a-t-il promis.

La Banque centrale, officiellement indépendante mais qui a connu une valse de ses gouverneurs ces dernières années, a dit miser sur une inflation ramenée à 40% d'ici à l'été 2023.