Il y a désormais une guerre en Europe et "nous nous demandons depuis des semaines si notre boussole en matière de politique étrangère fonctionne", a déclaré la ministre de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), selon la version écrite de son discours. Chacun connaît l'histoire difficile de l'accord-cadre, a-t-elle lancé en référence au blocage actuel des négociations avec l'Union européenne.

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La guerre en Ukraine est un appel au "réveil" en matière de politique énergétique, mais aussi étrangère: "Nous ne trouverons pas la sécurité globale en dépensant plus d'argent pour notre armée. Nous trouverons la sécurité globale en Europe et avec l'Europe", a poursuivi la conseillère fédérale.

Autocritique

L'Europe, comme les dernières semaines l'ont montré de manière éclatante, est "une question de guerre et de paix" - pour la Suisse également. Il est donc temps de prendre un nouveau départ avec l'Europe, "un départ dans de nouvelles conditions", a dit la cheffe du DETEC.

L'Europe ne sera jamais une affaire de c½ur pour certains. Ce n'est pas nécessaire, a déclaré Mme Sommaruga. Il suffit que ce soit "un mariage de raison".

Pour faire le prochain pas - le pas vers l'Europe -, il faut du courage, de la fermeté et une majorité politique stable. Mais ce prochain pas nécessite aussi un engagement sincère et contraignant du Conseil fédéral, d'une nette majorité des partis et de l'économie. Enfin, cette étape nécessite une évaluation réaliste des options dont dispose la Suisse pour trouver une solution avec l'UE.

Les médias aussi

La conseillère fédérale s'est également exprimée sur la politique des médias, qui relèvent de sa compétence. "Je suis consciente que votre branche a besoin de conditions-cadres judicieuses", a déclaré la ministre, évoquant le rejet par le peuple voici six mois du paquet d'aide aux médias.

Depuis la votation de février sur "un paquet surdimensionné", d'autres thèmes, tels que les prestations des agences ou le droit voisin, sont au premier plan, a indiqué Mme Sommaruga. Son département travaille par ailleurs à un "plan d'action national" en faveur des journalistes en Suisse.

A
ats