"Nous sommes arrivés à la conclusion qu'Amazon Care n'est pas une solution de long terme pour nos entreprises clientes", a écrit le responsable de l'activité services de santé du groupe Neil Lindsay dans un mémo distribué en interne et dont l'AFP a obtenu copie jeudi.
Initialement dédiée aux seuls employés de la société, l'offre, qui inclut également des visites à domicile, a été proposée, en 2021, à toutes les entreprises aux Etats-Unis.
Amazon Care "n'est pas une offre assez complète pour les grandes entreprises que nous visons et n'aurait pu rencontrer le succès à long terme", a ajouté le responsable, qui a indiqué que "beaucoup" d'employés de la filiale se verraient proposer des postes au sein de la branche santé du groupe.
Depuis plusieurs années, Amazon a fait des services de santé l'une de ses priorités, une stratégie illustrée par l'annonce, fin juillet, de l'acquisition du réseau de soins privé One Medical, pour 3,9 milliards de dollars.
Malgré l'arrêt d'Amazon Care, Neil Lindsay a affirmé que le groupe restait déterminé à investir dans le secteur et "réimaginer l'avenir de la santé".
"La structuration d'Amazon Care a amélioré notre compréhension des besoins en matière de services de santé pour les sociétés et les clients particuliers", a expliqué le dirigeant.
Le retrait d'Amazon Care témoigne des tâtonnements du géant de Seattle, qui tente de devenir un acteur légitime dans un secteur déjà très concurrentiel.
Début 2021, Amazon avait renoncé à mener à terme Haven, projet d'un nouveau système de prise en charges des soins inité avec la banque JPMorgan Chase et le conglomérat Berskhire Hathaway. L'objectif était d'être plus efficace et moins onéreux que l'offre actuelle.
Depuis 2020, le groupe propose également une plateforme de livraison de médicaments sur ordonnance, Amazon Pharmacy.
Le secteur de la santé aiguise les appétits des géants de la tech, qui y voient une extension naturelle de leur activité, sous l'angle de la dématérialisation, de l'intelligence artificielle et de la gestion des données.