"Pour les vaches, cochons ou les canards, fermeture des abattoirs": le slogan retentit sur la place Saint-François, vidée provisoirement de ses voitures. Partis de la gare dans une ambiance bon enfant, les militants défilent au centre-ville sous un soleil de plomb.
Aux premiers rangs, une jeune femme est venue avec Lola, son chihuahua. Elle manifeste pour la première fois. "Je voulais essayer", raconte-t-elle. "J'aime les animaux et suis végétarienne".
Pas de la marchandise
Les pancartes et les slogans résument les revendications des manifestants, avec notamment "Stop au spécisme. Chaque être sensible veut vivre sa vie", "Changeons notre alimentation" ou encore "Justice pour les animaux". Certains brandissent des photographies de cochon ou poisson. "Mes amis ne sont pas de la marchandise".
La marche a attiré 250 personnes, selon la police, et n'a causé aucune déprédation. Elle était organisée par l'association Ecologie et Altruisme. Son président Anoushavan Sarukhanyan espérait réunir entre 2000 et 2500 personnes. Est-il déçu ? "Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec on atterrit dans les étoiles", glisse-t-il en marge de la manifestation, citant Oscar Wilde.
Important de créer le débat
Il reconnaît qu'il "aurait aimé voir plus de gens". "Dans le monde, des millions de personnes soutiennent notre combat, mais beaucoup n'aiment pas manifester. Une telle marche est toutefois importante, car elle permet de créer le débat, d'interpeller sur le respect de la vie des animaux. Cela permet de parler de l'injustice du fait de tuer des animaux pour de simples habitudes alimentaires".
En 2018, à Genève, près de 500 personnes avaient manifesté contre le spécisme. Les antispécistes demandent la fin de toute forme d'exploitation animale.