A l'inverse de nombreux autres pays, notamment en Europe et aux Etats-Unis, les prix à la consommation n'ont pas explosé ces derniers mois dans le pays asiatique.

En août, l'indice des prix à la consommation (CPI) s'est inscrit en hausse de 2,5% sur un an, soit moins qu'attendu et contre 2,7% le mois précédent, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS).

Des analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient au contraire à une accélération de la hausse (+2,8%).

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Les autorités "ont travaillé dur pour surmonter les répercussions de l'épidémie et des conditions météorologiques extrêmes", s'est félicitée dans un communiqué Dong Lijuan, une statisticienne du BNS.

Des foyers de Covid-19 ont entraîné des confinements et des perturbations des chaînes logistiques. Une canicule d'ampleur inédite depuis plusieurs décennies a également perturbé la production agricole.

Elles n'ont cependant pas entraîné de hausses majeures des prix de l'alimentaire.

Le porc flambe

En revanche, la viande de porc, la plus consommée en Chine, a connu une flambée (+22,4%), "en raison d'une base de comparaison faible" avec l'an dernier, souligne le BNS.

Une nouvelle baisse des prix des carburants en août explique également le ralentissement de l'indice des prix à la consommation.

"Nous pensons que l'inflation (...) restera sous le plafond de 3%" cette année, estime dans une note le cabinet Capital Economics.

"L'inflation pourrait remonter si la situation épidémique s'améliore et fait augmenter la demande, mais elle sera probablement compensée par une baisse de l'inflation pour les carburants et l'alimentaire", souligne le cabinet.

Du côté de l'indice des prix à la production (PPI), qui mesure les prix des marchandises à la sortie des usines, l'inflation s'est nettement tassée le mois dernier, avec une progression de 2,3% sur un an -- contre 4,2% en juillet.

Ce niveau, le plus bas depuis un an et demi, déjoue les prévisions des analystes interrogés par Bloomberg (+3,2%).

Le BNS explique cette tendance par la baisse des prix des matières premières sur les marchés internationaux, notamment le pétrole brut et les métaux non ferreux, ainsi que par la faible demande dans certaines industries en Chine.