Le marché redoute toujours un affaissement de la demande dans les mois à venir du fait du ralentissement économique en cours.

Vers 09h03, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre se négociait à 91,633 dollars, en hausse de 0,87%. La veille au soir, il avait cédé 3,46% à 90,84 dollars. En l'espace d'une semaine, la contraction s'inscrit à 1,97% et à 2,16% sur un mois. En variation annuelle, les prix demeurent toutefois plus élevés de 20,8%.

également interessant
 
 
 
 
 
 

Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, ils gagnaient 0,81% à 85,787 dollars, après avoir cédé la veille 3,82% à 85,10 dollars.

"La perception d'un affaiblissement de la demande domine actuellement", explique à l'AFP Michael Lynch, de Strategic Energy & Economic Research (SEER), "entre les chiffres de l'EIA et ceux de l'AIE".

Aversion au risques

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu en légère baisse ses prévisions de production pour 2022 et 2023. Quant à l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), elle a fait état, mercredi, d'une hausse plus élevée qu'attendu des réserves commerciales de brut aux États-Unis, et d'un ralentissement de la demande de produits raffinés.

"Les gens se préparent à une période de quelques mois durant laquelle la demande va être moindre que prévu", explique Michael Lynch. L'AIE "n'attend aucune croissance de l'offre au quatrième trimestre, ce qui voudrait dire que les stocks vont augmenter", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Outre ces chiffres, Bart Melek, de TD Securities mentionne le "climat d'aversion au risque" ainsi que les conséquences de la politique zéro-Covid des autorités chinoises, l'ensemble donnant au marché "une humeur morose". Pour Andy Lipow, les marchés s'inquiètent également des effets de la flambée des prix de l'électricité et du gaz naturel en Europe, qui pourrait forcer l'industrie européenne à lever le pied, avec des conséquences pour le monde entier.

Les cours ont aussi été privés du soutien qu'avait apporté la perspective d'une vague d'achat du gouvernement américain pour reconstituer les réserves stratégiques (SPR), qui ont été amputées de 187 millions de barils depuis début septembre 2021. Le département américain de l'Énergie a indiqué jeudi que cette opération ne débuterait pas avant la fin de la prochaine année budgétaire, soit fin septembre 2023.

A
ats