Les avocats des plaignantes, qui ont occupé des postes d'associées ou de vice-présidentes, ont déposé jeudi des documents judiciaires contenant des témoignages accablants pour la banque américaine d'investissement, notamment l'évocation de sept agressions sexuelles à caractère criminel (viol et tentative de viol).

Les accusations comprennent également au moins 75 cas de comportements inappropriés sur le lieu de travail (attouchements, commentaires déplacés, demande de relation sexuelle) ainsi que des discriminations salariales ou des refus de promotion à des employées au motif de leur sexe.

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Culture d'entreprise en cause

Les avocats des plaignantes dénoncent une culture d'entreprise propice aux comportements sexistes et misogynes. "Goldman est au courant de ces problèmes et tolère les responsables qui se livrent à des stéréotypes de genre, du harcèlement sexuel et/ou du favoritisme de genre", écrivent-ils.

Les faits qui seront jugés remontent à juillet 2002 et s'étalent sur près d'une décennie. Le recours collectif a lui été enclenché à partir de 2010.

"Enfin briser le plafond de verre"

"J'espère que ce procès va enfin aider à briser le plafond de verre pour les femmes à Wall Steet et établir un précédent pour d'autres secteurs où la discrimination de genre est généralisée", a déclaré Cristina Chen-Oster, l'une des plaignantes principales de l'action collective, citée dans un communiqué.

"Nous devons rendre transparentes des pratiques qui paraissaient jusqu'à présent intouchables", a-t-elle ajouté.

La banque nie

"La présentation des accusations par les plaignantes ne reflète pas la réalité de Goldman Sachs", a soutenu un porte-parole de la banque. "Beaucoup de ces accusations ont plus de 20 ans et ont été présentées de manière sélective, imprécise et sont incomplètes", a-t-il poursuivi.

"La discrimination, le harcèlement et la maltraitance sont inacceptables pour Goldman Sachs et donnent lieu à des sanctions lorsque nous les identifions, y compris le licenciement", a ajouté le représentant.

La banque n'a pas souhaité faire de commentaires sur les cas particuliers "par respect pour les personnes concernées".