La demande en biogaz indigène a fortement augmenté suite à la situation géopolitique, ont rappelé mardi l'Association faîtière des biogaz agricoles (Ökostrom Schweiz), EcoBioVal et Energie du Jura (EDJ). Les trois partenaires, qui ont fait part de leur satisfaction en lançant lundi le chantier, ont accompagné le projet d’injection de gaz.
Première romande
L’installation devrait être mise en service à fin 2023 et remplacer environ 8 gigawattheures (GWh) par an de gaz naturel fossile, précise le communiqué. L’injection se fera dans le réseau par le biais d’EDJ et bénéficiera des déchets verts collectés par le Syndicat de gestion des déchets de Delémont et environs (SEOD).
L’installation de biogaz de Courtemelon est la première du genre en Suisse romande. Elle est importante pour la décarbonation du canton du Jura. Ökostrom Schweiz soutient EcoBio-Val, entre autres, dans la commercialisation de la production de biogaz et des prestations de protection du climat qui en découlent.
Gros potentiel
L’installation de biogaz est un modèle phare et son exemple devrait être suivi par quelques agriculteurs dans les années à venir, estiment encore les trois partenaires. A leurs yeux, l’agriculture dispose du plus gros potentiel inexploité de biomasse en Suisse. Ainsi, 10 à 15% des importations de gaz pourraient être remplacées.
La production de biogaz à partir de substrats agricoles tels que le lisier et le fumier présente le grand avantage de réduire les émissions de méthane grâce à la valorisation de ces substrats dans un système fermé. La production de biogaz par les agriculteurs contribue à la réduction des gaz à effet de serre.