Le but des deux premiers vols était de valider les données tirées des tests de vibrations au sol (GVT) réalisé cet été en France par l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) et de tester d'autre part le nouveau moteur, installé début septembre. "Objectifs atteints. Nous avons pu tirer des enseignements sur les améliorations à apporter", a indiqué mardi Roland Loos, patron de la mission, cité dans un communiqué.

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Même si SolarStratos dégage de bonnes vibrations, il est comme tout aéronef confronté au phénomène de "flutter": à une vitesse donnée, le couplage aéroélastique entre les forces aérodynamiques et la structure de l'avion provoque des spasmes vibratoires, qui peuvent s'intensifier jusqu'à sa destruction, souligne-t-on.

Gérer ce phénomène en amont est crucial lorsque l'on sait qu'une fois aux limites de la stratosphère, la raréfaction de l'air obligera en effet l'éco-explorateur Raphaël Domjan à voler bien plus vite qu'à basse altitude, explique l'équipe de la mission.

Tests concluants

Le vol de mardi visait à mesurer "les performances en vol, à savoir quelles sont la vitesse et la puissance optimales pour monter le plus vite possible avec un minimum d'énergie", a précisé à Keystone-ATS le pilote neuchâtelois et instigateur du projet SolarStratos.

"L'autre test concernait les questions de résonance de l'avion. On a volé avec deux batteries en moins pour pouvoir emporter des passagers plus lourds", a-t-il ajouté. Au final, deux tests concluants, selon lui.

Pour mémoire, la mission ultime du projet consiste à atteindre la stratosphère grâce à l'énergie solaire lors d'un vol qui durera entre six et huit heures. "L'objectif pour 2023 est d'atteindre les 10'000 mètres d'altitude, être l'avion solaire et électrique le plus haut. Ce sera vraiment le gros palier avant la stratosphère. Au printemps prochain si tout va bien", explique encore M. Domjan.

A
ats