L'abaissement à 1,25% actuellement, contre 3,50% il y a quatorze ans, n'avait déjà pas suffi à compenser un renchérissement général alimenté par des nouveaux baux systématiquement plus onéreux que les loyers pour les baux en cours, soulignent les experts de la banque aux trois clés. L'augmentation avait toutefois été moins marquée que si les loyers n'avaient pas été indexés.

Partant du principe que l'Office fédéral du logement relèvera par deux fois l'an prochaine de 25 points de base le taux d'intérêt de référence, en mars puis en septembre, les auteurs de l'étude calculent que les propriétaires seront en droit d'exiger 6% de loyers en plus en cas d'indexation d'ici fin 2023. L'intégration de l'inflation pourrait même leur permettre de relever les loyers de 7% à 8% sur la période.

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Rappelant que seul un locataire sur cinq a par le passé usé de son droit à l'adaptation des loyers lors des abaissements successifs du taux de référence, UBS doute que tous les propriétaires appliqueront directement les hausses autorisées, en particulier dans les zones à taux de vacance élevé.

Reste que si le taux de référence suit le scénario brossé par les prévisionnistes du numéro un bancaire helvétique pour atteindre 2,5% à l'horizon 2025, les loyers pourraient renchérir de quelque 20% par rapport à leur niveau actuel. Le phénomène venant se greffer à l'accroissement prévu des charges, nombre de locataires pourraient alors se retrouver en difficulté.

A
ats