A l'échelle nationale, le PIB a reculé de 2,4% en comparaison annuelle en 2020. Les chutes les plus marquées ont été enregistrées dans le Jura (-8,5%), à Neuchâtel (-6,5%), à Glaris (-5,3%) et au Tessin (-5,2%), annonce vendredi l'Office fédéral de la statistique (OFS). L'activité économique a été fortement ralentie voire suspendue parfois dans certains de ces cantons.
Région lémanique touchée
Vaud (-2,9%), le Valais (-4,5%) et Genève (-3,1%) affichent aussi une contraction plus forte que la moyenne, tandis que Fribourg s'en est bien sorti (-1,5%). Parmi les poids lourds alémaniques, Berne (-2,5%), Bâle-Ville (-2,1%) et Zurich (-1,5%) ont limité les dégâts.
Exceptions, Zoug a progressé de 1,6% et Schaffhouse de 0,7%. Ces cantons ont profité notamment du fait qu'ils abritent les sièges sociaux de nombreuses entreprises ainsi que de leurs services financiers et de conseils.
Par régions, le Tessin a subi la plus forte baisse (-5,2%), suivi par la Région lémanique (-3,2%) et l'Espace Mittelland (-3,2%). La Suisse centrale (-0,3%) a peu souffert.
Le tabac et les services financiers progressent
"L'année 2020 a marqué une rupture profonde dans l'activité économique globale", commente l'OFS. La quasi-totalité des activités industrielles ont été touchées, ainsi que la production et distribution d’énergie.
Dans les services, le recul est moins marqué, mais bien présent tout de même. Les services de transport, l’hébergement et la restauration, les agences de voyage, les activités culturelles et les activités sportives ont été particulièrement affectés.
A l'inverse, quelques secteurs ont progressé. Il s'agit de l’industrie du tabac, de l’industrie chimique, de l’industrie automobile, des activités de traitement des déchets ou encore des services d’information et des services financiers.