L'indice des prix gagne 0,4 point en glissement annuel par rapport à septembre, a indiqué vendredi l'institut de statistique Destatis dans un communiqué. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis novembre 1951.

Sur un mois, l'indicateur gagne 0,9% L'indice des prix harmonisé, qui sert de référence pour la banque centrale européenne, progresse encore plus, avec une hausse de 11,6%.

"La principale raison de cette forte inflation est l'augmentation énorme du prix des produits énergétiques", a souligné Georg Thiel, président de Destatis, dans le communiqué.

également interessant
 
 
 
 
 
 

Les prix de l'énergie ont grimpé de 43,0% sur un an en octobre, après une hausse de 43,9% en septembre, selon l'institut de statistique.

L'alimentation continue aussi de se renchérir, sous l'effet de la guerre et des sécheresses des derniers mois à 20,3% en octobre, contre 18,7% en septembre.

Le prix des biens augmente de 17,8% en raison des perturbations sur les chaînes d'approvisionnement liées autant à la politique zéro Covid en Chine qu'au conflit ukrainien.

En Allemagne, cette inflation plombe le pouvoir d'achat des ménages et met en difficulté l'industrie, poumon de la première économie de la zone euro.

Les traditionnelles négociations sociales sont plus tendues que d'habitude, et les débrayages d'avertissement très suivis à l'appel du syndicat IG Metall. Ce dernier réclame 8% d'augmentation de salaire dans la métallurgie et l'électroindustrie.

Le gouvernement, qui prévoit une récession de 0,4% l'an prochain, a multiplié les initiatives avant l'été pour atténuer la flambée des tarifs de l'énergie, entre chèques, ticket de train à 9 euros et remise sur le carburant.

La plupart de ces mesures ont néanmoins pris fin à la rentrée. En septembre, le chancelier Olaf Scholz a donc annoncé le déblocage d'un plan massif de 200 milliards d'euros pour plafonner les coûts de l'énergie des ménages et les entreprises.

A
ats