Dans ce contexte, l'efficience opérationnelle est incontournable, a indiqué à l'agence AWP Berno Stoffel, directeur de Remontées mécaniques suisses, la faîtière du secteur.

"La saison a bien démarré pour notre branche, au niveau des préventes de forfaits, tout comme de la fréquentation des stations de ski déjà ouvertes", s'est félicité le responsable. Les sujets de préoccupations sont toutefois nombreux, sur le volet de l'approvisionnement énergétique comme sur celui des coûts.

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Différentes pistes sont à l'étude pour réduire la consommation de ces infrastructures, certes gourmandes en énergie mais qui ne pèsent que pour moins de 0,3% de l'utilisation d'énergie totale du pays, a-t-il tenu à rappeler.

Dans une enquête menée auprès de 180 sociétés de remontées mécaniques, la réduction de la vitesse des installations est apparue comme la première option possible pour limiter la consommation d'électricité, suivie par le raccourcissement des heures d'ouverture, la baisse du nombre de mouvements, l'arrêt des sièges chauffants et enfin l'absence de ski de nuit.

Automatisation en marche

"En appliquant ces mesures d'économies volontaires, nous pourrions réduire l'utilisation d'énergie de 5% environ, mais il est difficile de trouver des mesures qui ne se traduiraient pas par une baisse de la fréquentation", a estimé le responsable.

Si en règle générale, il faut s'attendre à une érosion des marges pour les remontées mécaniques, toutes ne sont pas logées à la même enseigne. "Certaines entreprises dont le contrat d'électricité pluriannuel est arrivé à échéance récemment verront leurs coûts énergétiques bondir cet hiver, mais d'autres ont encore le temps de voir venir", a expliqué M. Stoffel.

L'année dernière, les coûts de l'énergie ont pesé en moyenne entre 7% et 9% du chiffre d'affaires, mais il faut s'attendre à ce que cette valeur augmente à moyen terme, lorsque la hausse des tarifs sera pleinement répercutée.

En outre, les charges du personnel, qui représentent entre 30% et 38% des recettes, vont augmenter alors que les entreprises accordent des hausses de salaires pour prendre en compte le renchérissement, à l'instar du Valais. "La seule solution pour moins perdre sur les marges est de gagner en efficience au niveau des coûts et l'automatisation est une piste pour y arriver, avec des installations fonctionnant uniquement par contrôle vidéo par exemple", a noté M. Stoffel. De tels équipements sont déjà en service à Saas Fee et Zermatt notamment.

Au cours des cinq dernières années, le prix moyen des forfaits a varié dans une petite fourchette de 32 à 35 francs. Mais face à la forte hausse des coûts, il risque d'augmenter à moyenne échéance, a conclu M. Stoffel.

La plupart des stations appliquent des modèles de prix dynamiques pour les forfaits, ce qui rend les comparaisons difficiles. Plusieurs stations ont toutefois annoncé des augmentations de tarifs pour les abonnements saisonniers, à l'instar de Zermatt où il coûte désormais 5% plus cher à 1680 francs.