L'environnement, qu'il s'agisse de sa protection, du changement climatique ou des catastrophes environnementales, constitue la principale préoccupation de 39% des personnes interrogées. Le thème de l'AVS et de la prévoyance vieillesse arrive en deuxième position avec 37%.
Vient ensuite l'énergie avec 25%, en progression de 11 points de pourcentage par rapport à 2021, à égalité avec l'inquiétude concernant les relations avec l'Europe. La pandémie, nettement en tête des inquiétudes en 2020 (51%) et en 2021 (40%), ne préoccupe plus que 13% des Suisses. Elle est à présent "assimilée à un problème quotidien", indique mercredi Credit Suisse.
"En période d'inflation, de guerre et de pandémie, plusieurs autres sujets auraient pu arriver en tête du classement. Or, le changement climatique, la prévoyance vieillesse et l'énergie se retrouvent sur le podium en 2022, tandis que l'optimisme pour l'avenir a considérablement diminué. Les récents développements économiques et géopolitiques se font donc déjà sentir", écrit la banque.
Approvisionnement et guerre
Pour la première fois, les personnes interrogées ont mentionné l'insécurité de l'approvisionnement, en énergie, en médicaments et en denrées alimentaires, dans leurs inquiétudes (21%, 7e rang). Seuls 20% des sondés se disent directement préoccupés par la guerre qui a éclaté le 24 février en Ukraine. La guerre lancée par la Russie n'arrive qu'en 8e position des inquiétudes des Suisses.
L'inflation (24%, 5e rang) fait aussi son entrée dans le top cinq des inquiétudes des Suisses. Le système de santé est cité par 24% des personnes interrogées (41% en 2018 et 2019). Les thèmes des étrangers et des réfugiés occupent la 9e et 10e places du baromètre 2022.
Les Suisses envisagent l'avenir économique "avec nettement moins d'optimisme qu'il y a quelques années", souligne Credit Suisse. La crainte majeure ne porte pas sur la perte de leur emploi, mais sur leur niveau de vie. En effet, le chômage sort du top 10 des préoccupations pour la première fois depuis 1988.
En 2022, 65% des sondés qualifient la situation économique individuelle de "bonne" ou de "très bonne" et seulement 6% de "mauvaise" ou "très mauvaise". Il n'y a pas de changement par rapport aux années précédentes.
Pessimisme pour les 12 prochains mois
Par contre, les Suisses sont plus pessimistes pour les douze prochains mois. Pas moins de 19% des sondés craignent une détérioration de leur situation personnelle, soit une hausse de 9 points de pourcentage. "Du jamais vu en 27 ans, depuis que cette question est posée", souligne Credit Suisse.
La confiance dans les institutions, qui s'était "parfois affaiblie" pendant la pandémie, "retrouve de la vigueur en 2022", peut-on lire dans le baromètre. Elle est à nouveau "grande et stable" pour le Conseil fédéral (68%), la police (67%) et le Tribunal fédéral (66%). La Banque nationale suisse et l'armée "voient également leur cote de confiance s'élever".