Ces long-courriers, qui ont récemment fait face à d'importants problèmes de fabrication, doivent être livrés entre 2024 et 2032.

Ils sont destinés à remplacer progressivement les Boeing 767, vieillissants, de la compagnie, ainsi que certains Boeing 777, ce qui devrait permettre une réduction de 25% des émissions de carbone par siège.

Cette commande "marque une nouvelle étape" dans le positionnement de United comme une compagnie internationale majeure, s'est félicité son patron, Scott Kirby, dans un briefing avec des journalistes.

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En pleine pandémie, malgré la chute du trafic aérien, l'entreprise avait décidé d'aller de l'avant.

Pariant sur une reprise solide du transport aérien, elle avait déjà passé à l'été 2021 une énorme commande de moyen-courriers, avec 200 Boeing 737 MAX et 70 Airbus A321neo.

Et misant sur un regain de demande pour les vols internationaux une fois les restrictions sanitaires levées, elle a nettement étendu son réseau en dehors des Etats-Unis, ajoutant en deux ans 13 destinations et 40 nouvelles lignes.

Défauts

Mardi, en plus des gros-porteurs, la compagnie a aussi annoncé qu'elle allait exercer une option sur 44 appareils 737 MAX pour livraison entre 2024 et 2026 et qu'elle en avait commandé 56 supplémentaires pour livraison entre 2027 et 2028.

United prévoit de les financer avec ses liquidités ou éventuellement avec des prêts si les conditions financières sont attractives.

Ces nouvelles commandes "vont aider United à accélérer la modernisation de sa flotte et sa stratégie de croissance mondiale", a commenté Stan Deal, responsable de la division commerciale de Boeing.

Elles apportent aussi au constructeur américain à Boeing "plus de marge au niveau de la production du 787", estime Michel Merluzeau du cabinet spécialisé AIR. Elle pourrait permettre de "relancer les cadences" dans son usine de Charleston, en Caroline du Sud, "peut-être de passer à deux lignes de production", avance-t-il.

Avec le 787 et le 777, Boeing domine historiquement ce segment de marché aux marges plus importantes, Airbus rivalisant avec ses A350 et A330.

L'effondrement du trafic aérien long-courrier pendant la pandémie avait toutefois fait plonger le marché des avions gros-porteurs, qui peinait déjà un peu avant la propagation du Covid-19. Mais la demande commence à remonter un peu.

Les géants de l'aéronautique prévoient que la demande pour les nouveaux avions long-courriers va s'envoler, Airbus l'estimant à 7870 appareils au cours des 20 prochaines années, Boeing à 7230.

Le 787 était pourtant encore récemment en difficulté.

Des défauts de fabrication ont été découverts à la fin de l'été 2020. L'appareil étant examiné de près, d'autres problèmes sont ensuite apparus.

Boeing avait dû suspendre les livraisons, de novembre 2020 à mars 2021 dans un premier temps, puis entre mai 2021 et août 2022. Et réduire les cadences de production.

"Malgré ces petits problèmes originels, l'appareil commence à avoir une maturité certaine, et il est apprécié des équipages et des passagers", remarque M. Merluzeau.

A
ats