M. Stirnimann est directeur du Contrôle fédéral des finances (CdF) depuis le 1er septembre. Il a succédé au Genevois Michel Huissoud, parti à la retraite et souvent critiqué par la droite. Celui qui s'est fait connaître comme réviseur au sein de l'Office fédéral des transports lors de l'affaire des subventions de CarPostal livrait lundi à Berne un premier bilan face aux médias.

"Mission importante"

Avec les Fédérales de 2023 et la transparence sur le financement de la politique, le CdF va au-devant de nouvelles tâches. Les partis et les membres des Chambres fédérales devront lui annoncer les budgets de campagne et les dons dépassant les 15'000 francs. Le CdF doit enregistrer, contrôler et publier ces annonces.

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"Une mission importante et exigeante", selon M. Stirnimann. Les nouvelles prescriptions en matière de financement politique sont une étape fondamentale pour la Suisse et le CdF. Celui-ci doit se préparer à toutes les éventualités et mettre sur pied un dispositif qui doit permettre d'éviter les abus, mais aussi de les révéler.

En cas de soupçons fondés sur une déclaration de donation, le CdF devra activer les autorités de poursuite pénale. Quiconque viole délibérément le devoir d'annonce risque une amende pouvant monter jusqu'à 40'000 francs.

Environnement instable

L'environnement actuel, avec la pandémie et la guerre en Ukraine, est instable, et c'est un autre défi pour le CdF, n'a pas caché Pascal Stirnimann. Cela requiert une approche dynamique et flexible. Le tournant démographique, la transformation numérique de la société et la pénurie de main-d'oeuvre vont également occuper l'organe de surveillance.

Le CdF est en bonne position pour faire face à ses tâches, selon son nouveau directeur. "Il est bien organisé et possède des bases légales claires". L'un des défis majeurs consistera à recruter sur le marché du travail les spécialistes indispensables au travail, notamment dans le domaine de la transformation numérique.

A
ats