Les nouvelles données "montrent que l'économie a légèrement moins bien fonctionné au cours de l'année écoulée que ce que nous avions estimé", pénalisée notamment par l'industrie manufacturière et la production d'électricité, a noté sur Twitter Darren Morgan, directeur des statistiques économiques de l'ONS.

La croissance en début d'année a elle aussi été révisée légèrement à la baisse et le niveau du PIB britannique n'a toujours pas retrouvé son niveau pré-pandémie, selon l'ONS. Le retard est désormais estimé à 0,8% au troisième trimestre (davantage que la précédente estimation de -0,4%).

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"Les revenus des ménages ont continué de baisser en termes réels", c'est-à-dire ajusté après les hausses de prix, au cours du troisième trimestre "bien qu'à un rythme plus lent" qu'en début d'année, a noté M. Morgan.

Inflation de 11%

L'économie britannique est plombée par une inflation qui frôle 11%, tirée notamment par l'envolée des prix de l'énergie dans la foulée de la guerre en Ukraine, et cause une sévère crise du coût de la vie dans le pays, poussant les Britanniques à rogner sur leurs dépenses.

"Le Royaume-Uni est la seule économie du G7 dans laquelle le PIB du troisième trimestre est toujours inférieur à son niveau d'avant Covid", relève Gabriella Dickens, économiste à Pantheon Macro, reflétant en grande partie selon elle la faiblesse des dépenses des ménages.

Ces faibles dépenses s'expliquent par "la reprise relativement modérée de l'emploi, des hausses de prix plus importantes et le fait que les ménages britanniques ont moins réduit leur taux d'épargne" qu'ailleurs dans le monde, poursuit l'analyste.

Selon de nombreuses prévisions, notamment de la Banque d'Angleterre, le pays est déjà entré dans une récession qui se prolongera en 2023, voire au-delà - d'après l'une des définitions techniques classiques, il faut deux trimestres consécutifs de recul pour parler de récession.

A
ats