Les gares "doivent devenir plus agréables et plus propres; les passagers doivent s'y sentir à nouveau à l'aise", précise M. Ducrot dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag.

Pour rendre le rail plus attractif, les CFF vont aussi élargir l'offre, souligne leur patron. "A l'avenir, le train doit devenir en Suisse un grand système de RER", avec un trafic ferroviaire beaucoup plus dense, explique-t-il. "C'est pourquoi nous allons lancer cette année un appel d'offres pour des postes d'aiguillage numériques". Il faudra toutefois attendre dix à quinze ans pour que le projet soit mis en ½uvre, poursuit-il.

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"Les habitudes changent"

Des tests sont en cours avec un nouveau logiciel de planification des trajets. "Il veille à ce que chaque trajet soit planifié en un seul processus, de la réservation de la ligne à l'heure de départ correcte jusqu'à la programmation des aiguillages du poste d'aiguillage", relève M. Ducrot. Le coût de l'opération est estimé à un demi-milliard de francs.

Interrogé dans Le Matin Dimanche, le Fribourgeois note que les CFF ont retrouvé 90% des pendulaires de la période précédant le Covid-19. Mais le trafic pour les loisirs est en revanche au-dessus de celui de 2019, ajoute-t-il. "Les habitudes changent: on se déplace moins pour son travail et plus pour ses loisirs. Les CFF doivent accompagner les tendances du marché". Cette situation implique par exemple davantage de liaisons à court terme lors de grandes manifestations ou par beau temps, précise-t-il dans la NZZ am Sonntag.

Mais le développement du rail n'est pas une garantie de confort à tout moment, avertit M. Ducrot dans le journal alémanique. "Aucun système de transport ne peut être conçu en permanence pour couvrir les pics de trafic". Selon lui, il faut accepter qu'il y ait des cohues et parfois de devoir rester debout dans le train.