La croissance de l'emploi mondial ne devrait atteindre qu'1%, contre 2% l'année dernière. La diminution du chômage depuis deux ans est inversée, déplore l'Organisation internationale du travail (OIT) dans son rapport "Emploi et questions sociales dans le monde".

Par rapport à la situation d'avant la pandémie, 16 millions de personnes supplémentaires sont toujours sans activité. Autre problème, la pénurie d'améliorations des emplois devrait se détériorer. Le directeur général de l'OIT Gilbert Houngbo appelle à une "coalition mondiale pour la justice sociale".

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Avec le ralentissement actuel, de nombreux travailleurs devront accepter des emplois de moindre qualité, souvent très mal payés, avec parfois des durées de travail insuffisantes. La crise du coût de la vie menace de précipiter davantage de personnes dans la pauvreté, s'ajoutant aux effets de la pandémie pour les revenus plus bas dans de nombreux pays.

En plus des personnes au chômage, le déficit mondial d'emplois a atteint 473 millions l'année dernière, plus de 30 millions en plus par rapport à la situation avant le coronavirus.

Pandémie en cause

La détérioration du marché du travail est due surtout à la guerre en Ukraine, à une relance inégale après la pandémie et aux difficultés des filières d'approvisionnement, selon le rapport de l'OIT. De quoi provoquer une inflation élevée et une petite croissance en même temps, pour la première fois depuis les années 1970.

Les femmes et les jeunes sont très affectés. Le taux d'activité féminin a atteint 47,4% l'année dernière, contre environ 73% pour les hommes. Pour chaque homme économiquement inactif s'ajoutent deux femmes inactives. Le taux de chômage des jeunes est trois fois supérieur à celui des plus de 25 ans.

Par région, l'Afrique et les Etats arabes devraient obtenir une croissance de l'emploi d'environ 3% ou plus. Leurs taux de chômage ne devraient reculer que de très peu. En Asie/Pacifique et en Amérique latine et Caraïbes, la croissance de l'emploi devrait atteindre environ 1%. Dans le nord du continent américain, le chômage repartira à la hausse, dit le rapport.

La région Europe et Asie centrale est très affectée par les effets du conflit en Ukraine. L'emploi devrait diminuer mais les taux de chômage ne devraient augmenter qu'un peu, selon l'organisation.