Même si les sites partageant de fausses informations sont beaucoup moins consultés par les internautes, "une exposition massive à de la désinformation n'est pas nécessaire pour avoir des effets négatifs", avertit le spécialiste dans un entretien diffusé lundi par Le Nouvelliste.

S'opposant à la censure, il préconise de se doter d'outils réglementaires, pour exiger certaines mesures de la part des réseaux sociaux. Selon lui, il est par exemple possible d'agir sur les algorithmes qui mettent en avant artificiellement les contenus très clivants et qui captent ainsi l'attention.

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Il faut en outre poser des frontières très claires sur ce qui peut être dit sur un réseau social, poursuit-il. "Avec la commission Bronner [qui a remis un rapport à la présidence française, ndlr], nous avons proposé que la loi du pays en matière de liberté d'expression s'applique sur les réseaux sociaux de la même manière qu'elle s'applique sur un autre support médiatique. Ni plus ni moins".

Le président français Emmanuel Macron a mis en place une commission pour mieux appréhender les effets de la désinformation sur la population via les réseaux sociaux en particulier, à laquelle a participé le sociologue valaisan. Dans ses recherches, celui qui vit désormais à Paris s'intéresse notamment à un petit village du sud de la France qui a largement basculé dans le complotisme.