Les premières mentions écrites de son utilisation en distillerie remontent aux années 1950, écrit mardi Fructus dans un communiqué. Après la Seconde Guerre mondiale, les distilleries ont commencé à se préoccuper de la qualité de leurs distillats.

A la fin des années 1940, le vendeur de spiritueux Ernst Luginbühl-Bögli a découvert un prunier sauvage dans les environs d'Oltigen (BE). Il en a distillé les fruits.

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Convaincu par le résultat, il a commandé à une pépinière des arbres à haute tige de cette nouvelle variété, puis en a planté 600 sur son exploitation agricole à Seedorf. Des cultivateurs de la région ont ensuite planté d'autres vergers de pruniers de Löhr afin de vendre les fruits à la distillerie Lugingühl-Löhr.

La prune a connu du succès et sa culture s'est étendue à toute la Suisse alémanique, à la Suisse romande et même en Allemagne et en Autriche. Selon Fructus, les prunes de Löhr donnent une eau-de-vie dégageant des arômes de massepain et de cannelle. Elles peuvent aussi être utilisées en cuisine.

Récolte chronophage

Les pruniers de Löhr atteignent une taille moyenne, sont peu exigeants, poussent vite et produisent rapidement, écrit l'association. Les ravageurs et les maladies les attaquent peu.

Sa récolte est en revanche chronophage. Etant donné que la prune de Löhr est seulement mûre quand elle se détache d'elle-même, il faut trois à quatre semaines pour que tous les fruits tombent, période pendant laquelle il faut les ramasser tous les un à deux jours. Pour cette raison ainsi qu'à cause de nouvelles variétés plus productives, les effectifs de pruniers de Löhr ont reculé.

Pour l'association, la culture de cette variété multiusage reste intéressante. Elle la recommande pour la culture extensive en plein vent et l'auto-approvisionnement.

Chaque année, Fructus se concentre sur une variété de fruit ancienne très spéciale, raconte son histoire, décrit ses caractéristiques et met en lumière son potentiel.

A
ats