Durant la deuxième année de pandémie, la consommation totale de viande a légèrement augmenté (+1,9%) en dépit des restrictions dans les restaurants, relève jeudi Proviande dans son rapport annuel. La consommation individuelle est passée à 51,82 kg par habitant, contre 50,91 kg l'année précédente.

Le porc est resté en tête du classement de la consommation de viande par habitant: 21,2 kg en 2021. Vient ensuite la volaille, avec 14,78 kg, soit 0,6 kg de plus que l'année précédente. Pour la viande de bovin, on enregistre 13,8 kg par habitant. Sur le front de la production, celle-ci a progressé de 1,9% en 2021 et a dépassé les 369'000 tonnes.

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Idées fausses sur la production

La provenance de la viande prend toujours plus d'importance aux yeux des consommateurs. Aujourd'hui, plus 54% d'entre eux disent faire attention aux étiquettes au moment de l'achat, selon un sondage de Proviande. En 2019, ils étaient 43% et seulement 38% en 2016. Pour 70% des sondés, l’origine "Suisse" est très importante.

Les conditions de détention des bêtes ne laissent plus indifférent non plus: 57% des personnes interrogées disent attacher plus d’importance au respect des animaux et 55% aux sorties en plein air. Cependant, Proviande constate que de nombreuses idées fausses persistent en matière de production.

Ainsi, les sondés supposent qu’en moyenne, 38% des aliments pour animaux sont importés, le taux réel étant de 15%. En revanche, la part du soja issu de cultures certifiées est largement sous-estimée: la Suisse importe 99% de son soja destiné à l’alimentation des animaux en provenance de cultures certifiées – le public estime ce chiffre à 40% seulement.

De grandes lacunes existent aussi en ce qui concerne les circuits de la production animale: seulement 44% des personnes interrogées savent qu’une vache doit avoir un veau pour donner du lait. Or pour Proviande, la connaissance de ces circuits est essentielle pour comprendre les modes de production durable.

A
ats