Son bénéfice net est ressorti à 791 millions d'euros l'an dernier (quasiment autant en francs), contre une perte de 2,19 milliards d'euros un an plus tôt, selon un communiqué.

Son indicateur clé, le résultat d'exploitation ajusté, atteint 1,51 milliard d'euros, en ligne avec les attentes, et devrait connaître une "amélioration significative" en 2023.

Le résultat net l'an dernier est sensiblement identique aux 728 millions affichés par le concurrent Air France-KLM, aussi largement revenu dans le vert après les répercussions du Covid.

également interessant
 
 
 
 
 
 

Au dernier trimestre de l'année passée, Lufthansa a dégagé un résultat d'exploitation ajusté de 575 millions d'euros, dépassant de peu la prévision du consensus interrogé par Bloomberg.

"Lufthansa est de retour", avec un "redressement financier sans précédent" opéré en un an, s'est félicité Carsten Spohr, PDG de l'entreprise, cité dans le communiqué et dont le mandat a été prolongé jeudi de 5 ans pour le laisser aux commandes jusqu'en 2028.

L'Etat allemand, qui était entré à hauteur de 20% en 2020 dans le capital du groupe lors d'un plan de sauvetage de 9 milliards d'euros face à la crise sanitaire, a revendu toutes ses parts en septembre.

Le redressement l'an dernier doit avant tout aux bénéfices record des deux filiales Lufthansa Cargo (1,6 milliard d'euros) dans le fret et Lufthansa Technik (511 millions d'euros) dans l'entretien des avions.

L'activité passagers du premier groupe aérien européen, qui compte à côté de Lufthansa les compagnies aériennes Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines, a elle encore dégagé une perte opérationnelle ajustée de 300 millions d'euros, malgré un solde positif de 900 millions sur la seconde partie de l'année.

Les recettes de cette activité ont dans le même temps plus que doublé, à 22,8 milliards d'euros et ce grâce à des recettes par siège en hausse de 148% sur un an.

Le groupe s'attend pour 2023 à une "forte demande continue" de voyages, après avoir subi l'an dernier le mécontentement de voyageurs à propos de retards et de valises perdues.

Si la capacité totale des sièges de la flotte a représenté 72% du niveau d'avant crise en 2022, elle doit être portée à 75% au premier trimestre de 2023 et atteindre entre 85 et 90% sur l'année en cours.

Lufthansa se dit en bonne voie pour consolider son redressement et atteindre une marge opérationnelle ajustée d'au moins 8% en 2024, après 4,6% l'an dernier.

A
ats