L'entreprise doit aussi faire face à une enquête du régulateur des marchés financiers Finma, l'obligeant à effectuer de lourdes provisions financières.
"Après un recul continu de la rentabilité, le groupe Comparis a plongé en zone déficitaire en 2022", a indiqué la société jeudi soir dans un communiqué, sans préciser le montant de la perte subie. Comparis explique cette déconvenue par "une hausse significative des coûts, couplée à une stagnation des recettes".
En raison de cette évolution, Comparis se voit obligé de réduire ses effectifs au niveau du groupe. Le portail comparatif Comparis.ch doit quant à lui lancer une mesure de licenciement collectif.
L'entreprise fait face à une procédure de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), qui a lancé une enquête approfondie. Le régulateur pourrait saisir les bénéfices perçus depuis 2015 dans le cadre de la transmission d'adresses dans le secteur de l'assurance. Ces mesures obligent Comparis à "effectuer rapidement des provisions de plusieurs millions" de francs, même si les juristes estiment "faibles" les risques d'une saisie des profits.
Comparis et la Finma sont depuis plus de trois ans en litige sur l'éventuelle obligation du portail de se déclarer comme intermédiaire dans le secteur de l'assurance. L'entreprise estime que son offre comparative dans ce domaine et la transmission d'adresses ne remplissent pas ces conditions et ne veut donc pas s'enregistrer comme intermédiaire.