La mine d'Oyu Tolgoi ("Colline turquoise"), située en plein désert de Gobi et à moins de 150 kilomètres de la Chine, est considérée comme l'un des plus grands gisements connus de cuivre au monde.
Le site, qui devait initialement entrer en service en 2013, a fait l'objet d'une vaste controverse autour de son financement, du partage des bénéfices et de l'impact sur l'environnement.
Extraction a 1300 m de profondeur
Le géant minier Rio Tinto avait également pâti d'une montée du sentiment nationaliste dans la population mongole, inquiète de l'essor des firmes étrangères.
Après des années de retard, l'extraction a officiellement débuté lundi à 1300 m de profondeur, a rapporté l'agence de presse Montsame.
L'événement a été marqué par une cérémonie en présence du Premier ministre mongol, Luvsannamsrai Oyun-Erdene, et du patron de Rio Tinto, Jakob Stausholm.
"Lorsque Oyu Tolgoi fonctionnera à pleine capacité, (le site) fournira suffisamment de cuivre pour produire plus de 6 millions de voitures électriques par an", a affirmé M. Stausholm, cité par Montsame.
Le site devait représenter pour la Mongolie une importante manne financière et peser plus de 30% de son produit intérieur brut (PIB), avaient affirmé les promoteurs du projet signé en 2009.
Oyu Tolgoi est déjà mis en valeur à ciel ouvert mais Rio Tinto assure que 80% des richesses du site résident dans ses réserves souterraines.
A l'issue d'un long bras de fer, Rio Tinto et la Mongolie avaient finalement conclu un accord en 2015 ouvrant la voie à l'exploitation et à de nouveaux travaux souterrains, qui avaient pris du retard.
Le groupe anglo-australien Rio Tinto possède, via Turquoise Hill, 66% de la société Oyu Tolgoi gérant la mine, tandis que les 34% restant sont détenus par le gouvernement de Mongolie.