Le Conseil fédéral propose de ne pas soumettre aux contingents les titulaires étrangers d'un bachelor, d'un master ou d'un doctorat obtenu dans un domaine souffrant d'une pénurie avérée de personnel qualifié. Pour y remédier, "qui de mieux que des personnes formées en Suisse et déjà intégrées dans notre société?", s'est demandé Kurt Fluri (PLR/SO).

Entre 200 à 300 personnes pourraient être concernées chaque année, a précisé la ministre de justice et police Elisabeth Baume-Schneider. "C'est un chiffre relativement modeste."

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Ce projet répond à un besoin de notre économie et de nos entreprises, a salué Marianne Binder-Keller (Centre/AG), soulignant qu'il ne résout toutefois qu'une petite partie du problème de pénurie. La problématique risque bien de s'aggraver ces prochaines années, a craint Tiana Angelina Moser (PVL/ZH).

Eviter les discriminations

Les députés sont même allés plus loin que le gouvernement. Ils ont élargi l'admission facilitée à tous les titulaires d'un diplôme suisse de degré tertiaire, y compris les brevets et diplômes fédéraux. Les post-doctorants devraient aussi bénéficier des mêmes mesures.

Tout le niveau tertiaire compte des spécialistes compétents dont nous avons maintenant besoin, a estimé Marco Romano (Centre/TI) pour la commission. Cela n'a pas de sens de les perdre sur notre marché du travail, a complété Céline Widmer (PS/ZH).

Il s'agit aussi d'éviter des discriminations. "Il faut tenir compte de la diversité des formations possibles", a déclaré Irène Kälin (Vert-e-s/AG).

Respecter la volonté populaire

Opposée, l'UDC a fait cavalier seul. Ne voulant pas entrer en matière, elle a ensuite tenté de limiter la portée du projet. "Penser que seule une immigration illimitée peut sauver notre économie est contraire aux réalités", a argué Piero Marchesi (UDC/TI).

Il a aussi rappelé l'acceptation de l'initiative "contre l'immigration de masse" en février 2014. "L'UDC veut que l'économie suisse prospère, mais elle veut surtout que la volonté populaire soit respectée." La loi est contraire à la Constitution, a lancé Andreas Glarner (UDC/AG).

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

A
ats