Le cours à l'ouverture est encore inférieur de 10% à l'équivalent de 76 centimes proposé par le numéro un bancaire helvétique en actions UBS pour l'absorption forcée de son rival historique, pour un prix total de 3 milliards de francs.

La banque aux trois clés, qui a en plus obtenu des garanties étatiques contre d'éventuelles pertes et récupère dans la foulée les lignes de crédits accordées par la Banque nationale suisse (BNS) et la Confédération à son désormais ex-concurrent aux deux voiles, n'était pas non plus en odeur de sainteté auprès des investisseurs.

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A 09h10, la nominative UBS chutait de 8,8% à 15,61 francs et Credit Suisse de 63,5% à 68 centimes, dans un SMI en repli de 1,33%.

"Trop d'erreurs, de tergiversations, de demi-mensonges et de maladresses ont eu raison d'un établissement légendaire, qui a perdu la seule qualité non négociable d'une banque: la confiance", résume dans son éditorial le chef de la rubrique Economie de La Tribune de Genève (TdG).

Pour son homologue du Temps, c'est par excès de confiance paradoxalement que les autorités ont manqué le coche lorsqu'il était question d'une extraction de l'entité suisse, réclamée par des actionnaires "aussi minoritaires que minorisés".

Rétablir la confiance

"Si la transaction augmente le profil de risque d'UBS, les avantages potentiels devraient l'emporter", estime la Banque cantonale de Zurich (ZKB) dans une note aux marchés, soulignant que l'opération devrait être bouclée en l'espace de quelques semaines.

"Il sera essentiel de rétablir la confiance, et notre première analyse nous amène à conclure que cela devrait être possible", poursuit l'établissement, qui a relevé sa recommandation neutre (pondérer au marché) et recommande désormais Credit Suisse à l'achat (surpondérer).

Rappelant que le prix du titre a chuté de 99% par rapport à son apogée en 2017, Oddo BHF relève que l'autorité de tutelle des banques (Finma) a déclaré qu'environ 16 milliards de francs d'obligations AT1 de Credit Suisse, deviendront sans valeur afin de s'assurer que les investisseurs privés supportent une partie des coûts du mariage forcé.

Dans la foulée, le courtier franco-allemand recommande de se défaire du titre UBS en raison des risques liés à une transaction vouée à ne pas être rentable avant 2027, ainsi que de la suspension de tout rachat d'actions.

A
ats