Ce recul est imputable notamment à la cession de ses activités indiennes en septembre dernier.
En termes organiques toutefois, la multinationale zougoise a fait état vendredi dans un communiqué d'une croissance organique de 8,0%, ainsi que d'une progression de 12% de la performance opérationnelle (Ebit) récurrente ressortie à 493 millions de francs.
A elle seule, la région Asie, Moyen-Orient et Afrique a vu ses recettes fondre de près de moitié (-48,8%) à 1,09 milliard (+8,3% organique), mais la rentabilité s'est nettement améliorée, grâce à la contribution notamment de l'Australie, de l'Algérie et de l'Egypte, alors que le marché chinois est toujours en convalescence.
En Europe, qui reste la principale zone de chalandise du groupe, le chiffre d'affaires a crû de 8,6% à 2,04 milliards, alors que l'Ebit récurrent a bondi de plus de moitié. Holcim s'attend à voir se poursuivre la forte dynamique des activités sur le Vieux Continent.
L'Amérique du Nord a connu une croissance plus mitigée (+5,5%) à 1,74 milliard, mais la performance opérationnelle a été quasiment divisée par deux. En Amérique latine, où le chiffre d'affaires a bondi d'un quart en termes organiques à 726 millions, le groupe a signé son onzième trimestre consécutif de progression, porté par le Mexique, la Colombie et le Mexique.
Nombreuses acquisitions
Pendant la période sous revue, Holcim a procédé à pas moins de 12 acquisitions, parmi lesquelles celle stratégique du spécialiste américain des toitures Duro-Last pour près de 1,3 milliard de dollars annoncée en février, dont le groupe espère dégager des synergies à hauteur de 60 millions.
"Les résultats du premier trimestre illustrent la force de notre portefeuille et de notre implantation régionale", s'est félicité le directeur général Jan Jenisch, qui devrait également reprendre la présidence du conseil d'administration lors de l'assemblée générale début mai.
La copie rendue par le géant des matériaux de construction s'inscrit dans le haut de la fourchette des projections des analystes sondés par l'agence AWP pour ce qui est des recettes, alors que la croissance organique à périmètre constant (LFL) et l'Ebit récurrent ont dépassé les pronostics les plus optimistes.
Forte de ces résultats, la direction a relevé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice et vise désormais une croissance organique des ventes LFL de plus de 6%, contre 3-5% précédemment, de 10% pour l'Ebit récurrent et d'au moins 16% pour la marge correspondante. Pour ce qui est du flux de trésorerie disponible, la barre reste à 3 milliards de francs.