"La hausse des prix sur le marché des résidences secondaires devrait encore ralentir ces prochains trimestres. Nous sommes à l'aube d'une période de stagnation des prix", anticipe l'économiste spécialiste de l'immobilier d'UBS, Maciej Skoczek, cité lors de la publication du rapport "UBS Alpine Property Focus".
Au premier trimestre 2023, ces biens immobiliers dans toutes les régions évaluées par UBS se sont appréciés de 7% sur un an, la région d'Arosa, se distinguant avec un bond de près de 20%.
Alors que durant la pandémie de coronavirus, les tarifs des maisons secondaires n'ont cessé de s'envoler, actuellement un changement de tendances s'observe car les vacances à l'étranger sont redevenues aussi populaires qu'avant le Covid-19, et le télétravail accompagné d'un déménagement dans les régions alpines s'est révélé un phénomène temporaire.
"Ce boom laisse cependant des traces, les résidences secondaires sont désormais 20% plus chères" par rapport à 2020, font remarquer les auteurs de l'étude. "Certains propriétaires de logements de vacances envisageront de vendre pour réaliser des gains en capital et échapper à l'augmentation des coûts", estime M. Skoczek.
En moyenne, le prix d'achat d'une maison de vacances tourne autour de 1 million de francs, un coût accentué par la hausse des taux d'intérêts. Quant au coût total d'un logement moyen, il est d'environ 50'000 francs par an, soit deux fois plus qu'en 2019.
Par ailleurs, depuis début 2020, le nombre de logements de vacances a augmenté d'environ 2%, à près de 2500 unités, les personnes convertissant leur bien immobilier en résidence secondaire ayant pu profiter d'une appréciation de la valeur du bien de 15 à 20% en moyenne.
L'Engadine et Saint-Moritz restent les destinations touristiques les plus chères dans les Alpes, le mètre carré y coûtant 20'500 francs. En 2022, les prix des résidences secondaires ont pris plus de 7% mais les spécialistes d'UBS anticipent une accalmie en 2023.