Au total, l'Allemagne a exporté en avril pour 130,4 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières (CVS), après une baisse de ses exportations de 5,2% en mars par rapport au mois de février, a rapporté l'office allemand des statistiques Destatis.
Les importations ont baissé de 1,7% par rapport à mars, totalisant 112 milliards d'euros.
La balance du commerce extérieur, pilier de l'économie allemande, affiche un excédent de 18,4 milliards d'euros en avril.
Cette reprise a été favorisée par une hausse de 4,7% des exportations vers les Etats-Unis, de 10,1% vers la Chine, qui constitue un marché clé pour l'Allemagne, et de plus de 4% vers les pays de l'Union européenne.
Pour autant, ce rebond est "trop léger pour se réjouir", a déclaré Carsten Brzeski, économiste à la banque ING.
La plus grande économie en Europe est entrée en récession au premier trimestre de cette année, une première depuis la pandémie de coronavirus, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB, dont une baisse de 0,3% entre janvier et mars.
L'industrie allemande, longtemps dépendante du gaz russe bon marché, a été durement touchée l'an dernier après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Les approvisionnements ont été coupés et les prix ont grimpé.
"Le commerce n'est plus le moteur de croissance solide et résistant de l'économie allemande comme il l'était auparavant", estime M. Brzeski.
En cause, notamment, le ralentissement attendu de l'économie américaine et la capacité de la Chine à produire de plus en plus ses propres biens. Deux facteurs qui "laisseront des traces évidentes sur les exportations allemandes", avertit M. Brzeski.
Le gouvernement allemand espère que ce passage à vide sera temporaire et table, pour l'ensemble de l'année 2023, sur une croissance de 0,4%.