L’opération résulte d’une fusion des trois sociétés qui éditaient les différents titres, a fait savoir jeudi le Groupe Saint-Paul. En plus des quatre titres du groupe, la nouvelle entité rassemblera les équipes de marketing et de communication en charge des marchés lecteurs et publicitaire, soit un total de 190 collaborateurs.

"Le regroupement répond d'abord à la volonté d’optimiser les synergies entre les médias du groupe et de nouer des collaborations éditoriales. Chaque titre conserve son indépendance rédactionnelle, son positionnement et ses valeurs. Les quatre médias gardent leur rédaction en chef et des locaux distincts", précise le communiqué.

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Projets communs

L’union des forces permettra en outre de développer des projets communs. Des investissements de 1,6 million de francs ont été ainsi consentis pour un nouveau système éditorial. Dès la fin du mois d'août, l’outil sera utilisé par La Liberté et assurera la diffusion des articles d’abord sur internet (web first).

Enfin, les quatre titres disposeront de nouveaux supports numériques (sites internet et applications) dès le début de l’année prochaine. "Le renouvellement se fera de manière échelonnée", détaille Serge Gumy, directeur de St-Paul Médias SA, cité dans l'article de la Liberté consacré à la fusion.

Moins de publicité

Les recettes publicitaires sont en recul. Elles ont passé de 16,1 millions en 2019 à 13,9 millions de francs l'an dernier. Et le Covid a accéléré la décrue. La montée en puissance sur les supports numériques doit générer de nouveaux revenus, aussi bien au niveau des abonnements que dans le domaine publicitaire.

"La raison principale de la fusion résulte de l’évolution numérique des médias. Nous devons développer des outils et des processus très chers sans revenus additionnels, puisque les recettes publicitaires tendent à diminuer", explique Martial Pasquier, président du conseil d’administration du Groupe Saint-Paul, cité aussi dans La Liberté.

Train de retard

Si les titres s’échangent déjà certains articles depuis quelques mois, ils disposeront dès le 1er juillet d’une rédaction numérique commune. Composée de 11 personnes (8,4 emplois équivalents plein-temps), elle sera pilotée par La Liberté, mais comprendra des membres des rédactions de La Gruyère et de La Broye Hebdo.

"En comparaison nationale, nos médias s’en tirent mieux que bien d’autres. Nos résultats financiers restent positifs", relève Martial Pasquier. "Nous ne nous trouvons pas dans une situation qui nécessite des mesures urgentes. Par contre, il y a une urgence à conquérir un lectorat numérique, domaine où nous avons un train de retard."