Le géant industriel européen, affecté par les difficultés d'une partie de ses 18'000 fournisseurs (matières premières, composants, main-d'oeuvre...), peinait en début d'année à atteindre le rythme de production nécessaire à la fabrication des 720 appareils promis au marché en 2023.

Mais la tendance s'est nettement améliorée ces derniers mois. En mai déjà, Airbus avait livré 63 avions, après 54 en avril.

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Ces livraisons constituent un indicateur fiable de la rentabilité dans l'aéronautique car les compagnies aériennes paient la majeure partie de la facture au moment où elles prennent possession des avions.

Malgré les 72 aéronefs de juin, livrés à 48 clients différents, Airbus devra maintenir un rythme soutenu s'il veut parvenir à son objectif. En six mois, il a remis 316 appareils aux compagnies: il lui en reste au moins 404 à produire au second semestre.

La question des cadences est d'autant plus cruciale qu'Airbus a vu son carnet de commandes spectaculairement gonfler pendant le salon du Bourget, grand rendez-vous du secteur aérien fin juin près de Paris, enregistrant 902 commandes brutes.

Plus de la moitié (500) proviennent du contrat signé avec IndiGo, ambitieuse compagnie indienne à bas coûts, pour des monocouloirs de la famille A320neo. Cette commande, annoncée le 19 juin, constitue la plus importante en volume de l'histoire de l'aviation civile.

Elle est ventilée en 125 A320neo et 375 plus grands A321neo, selon les relevés d'Airbus disponibles vendredi, alors que son client n'avait pas voulu donner de détails lors du Bourget.

Un autre transporteur indien, Air India, a contribué à hauteur de 250 appareils à l'accroissement du carnet de commandes d'Airbus le mois dernier, pour 140 A320neo, 70 A321neo et 40 gros porteurs A350.

Soixante appareils de la famille A320neo ont par ailleurs été commandés par un client resté anonyme, tandis que 30 ont été acquis par le transporteur saoudien Flynas.

S
SDA