Cette OPA d'un consortium d'entreprises nippones mené par le fonds Japan Industrial Partners (JIP) se fera au prix déjà convenu de 4620 yens par action, un niveau légèrement supérieur au cours de clôture de Toshiba lundi (4584 yens).

Le groupe s'était déclaré favorable à cette offre dès mars, puis avait annoncé en juin qu'il allait recommander à ses actionnaires d'y souscrire.

Pour réussir, l'OPA doit récolter au moins 66,7% des actions Toshiba en circulation. Dans ce cas, le groupe sera ensuite racheté à 100%. En revanche si ce seuil n'est pas atteint, l'OPA sera annulée.

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La saga de l'éventuel rachat de Toshiba dure depuis plusieurs années. Ses dirigeants avaient longtemps exclu d'envisager une telle piste, avant de s'y résigner l'an dernier sous la pression des nombreux actionnaires activistes du groupe.

Toshiba, dont les origines remontent à la fin du 19ème siècle, a longtemps été un symbole du triomphe de l'industrie nippone et une marque électronique et technologique de référence auprès du grand public.

Mais sa puissance a commencé à décliner dans les années 2000 et le coup de grâce est venu à partir de 2015 avec un énorme scandale de maquillage de ses comptes, suivi de déboires financiers en série comme la faillite de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse.

Le pionnier des ordinateurs portables et de la mémoire flash (système de stockage de données informatiques) n'a dû son salut qu'à des cessions d'actifs massives et à l'ouverture de son capital à des actionnaires étrangers, beaucoup plus interventionnistes que les investisseurs institutionnels nippons auxquels il était habitué.

Toshiba a par ailleurs nettement abaissé lundi sa prévision de bénéfice net annuel, à 30 milliards de yens contre 70 milliards de yens initialement. Cela marquerait une chute de 76% sur un an.

Le groupe a essuyé une perte nette de 25,4 milliards de yens (environ 160 millions d'euros) lors du premier trimestre 2023/24 (avril-juin), à cause notamment des difficultés actuelles de Kioxia, son ancienne filiale de puces-mémoires dont il possède encore quelque 40% du capital.

S
SDA