Les économistes restent cependant optimistes pour ces cinq prochaines années.

Au cours de l'année 2022, la fortune privée nette totale a chuté de 2,4% ou 11'300 milliards de dollars pour s'établir à 454'400 milliards de dollars, écrivent Credit Suisse et UBS mardi dans leur rapport annuel sur la richesse mondiale. La richesse par adulte reculé de 3,6% à 84'718 dollars.

Ce recul s'explique par l'appréciation du dollar par rapport à de nombreuses monnaies, l'inflation et la morosité des placements financiers. Les placements non financiers, constitués principalement par l'immobilier, ont nettement mieux résisté, en dépit des hausses de taux d'intérêt.

également interessant
 
 
 
 
 
 

La perte de richesse a été particulièrement marquée en Amérique du Nord et en Europe (-10'900 milliards de dollars) et plus modérée dans la région Asie-Pacifique (-2100 milliards). L'évolution a été en revanche positive en Amérique latine (+2400 milliards), grâce à l'appréciation des monnaies par rapport au dollar.

En termes de richesse moyenne par adulte, la Suisse reste en tête du classement mondial, avec 685'230 dollars, soit 13'450 de moins qu'en 2021 (-1,9%), devant les Etats-Unis et Hong Kong.

Sur le plan de la richesse médiane, soit le seuil de richesse que dépasse 50% de population, c'est en revanche la Belgique qui trône sur la première marche du podium, avec 249'040 dollars par adulte, devant l'Australie et Hong Kong. La Suisse se classe en sixième position, avec 167'350 francs par adulte. Contrairement à la richesse mondiale moyenne par adulte, la richesse mondiale médiane par adulte a progressé de 3% en 2022.

Selon les projections des économistes, la richesse mondiale augmentera de 38% ces cinq prochaines années, pour atteindre 629'000 milliards de dollars d'ici à 2027. D'ici là, la fortune moyenne par adulte devrait atteindre 110'270 dollars.

"En 2023, les contributions relatives des placements financiers et non financiers pourraient s'inverser si les prix de l'immobilier baissent en réponse à la hausse des taux d'intérêt", a commenté Anthony Shorrocks, économiste et auteur de l'étude.

S
SDA