Le PIB de la première économie européenne "restera probablement à nouveau largement inchangé" de juillet à septembre, par rapport au trimestre précédent, prévoit la Bundesbank dans son bulletin économique mensuel.

Cela devrait prolonger la stagnation de la croissance (0%) observée d'avril à juin, selon des données provisoires, corrigées des variations de saison et de calendrier (CVS), publiées fin juillet par l'Office statistique Destatis.

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Le chiffre définitif de la croissance au second trimestre sera dévoilé vendredi.

Auparavant l'Allemagne a connu deux trimestres d'affilée de recul au tournant de 2023, de 0,4% et 0,1%. Le pays est désormais perçu comme le "boulet" de l'économie de la zone euro.

Comme lors des trimestres précédents, la production industrielle devrait être restée "probablement faible" lors des mois d'été car "la demande étrangère reste orientée à la baisse", pénalisant les exportations, jadis fer de lance de la croissance, selon la Bundesbank.

Cette faiblesse va perdurer malgré la diminution continue des goulots d'étranglement dans les approvisionnements, qui permet d'honorer plus vite les carnets de commandes.

Les coûts de financement par ailleurs élevés, du fait de la remontée agressive des taux par la Banque centrale européenne pour juguler l'inflation, vont continuer à peser sur les investissements et la construction (BTP), ajoute l'institution.

Les dépenses de consommation des ménages vont de leur côté continuer à soutenir l'économie, sur fond de "marché de l'emploi stable" et de "forte augmentation des salaires" pendant que l'inflation reflue.

En raison de la hausse des salaires, l'inflation en Allemagne, redescendue à 6,5% en juillet, est "susceptible de rester au-dessus de 2%" encore "un certain temps" et ce malgré le recul concomitant des prix d'énergie, selon la Bundesbank.

Sur l'année 2023, les principaux instituts économiques allemands s'attendent à un recul estimé entre 0,2 et 0,4% du PIB en Allemagne, le FMI tablant de son côté sur -0,3%.